Alors que la crise sanitaire fait craindre une augmentation de la tension hospitalière, le contexte de malaise des services d’urgences demeure. Le personnel des urgences du CHU de Rouen, dans l’ouest de la France, a entamé ce lundi une grève illimitée.Au centre hospitalier de Rouen, un peu plus de cinquante lits ont été fermés ces derniers mois. Quatre organisations syndicales ont donc déposé un préavis pour protester contre le manque de moyen. Les grévistes demandent à ce qu’il y ait une réouverture de lits le plus rapidement possible.
« On veut surtout que l’État prenne conscience de la dégradation des conditions de travail de l’hôpital de Rouen, explique Frédéric Louis, secrétaire de la section CFDT de l’hôpital. Ce qui serait dommageable, c’est qu’on augmente le taux d’arrêts maladie des collègues et qu’à un moment donné on n’arrive plus à soigner correctement les patients. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, mais à force de trop tirer sur la corde et qu’il n’y ait plus assez de personnel pour prendre en charge les malades, comment on va faire ensuite ? »
Recruter davantage de personnel soignant
Selon Frédéric Louis, il faut avant tout recruter du personnel pour améliorer les conditions de travail des soignants. En attendant, le mouvement pourrait faire tache d’huile dans d’autres CHU de France.
« Il y avait déjà eu un mouvement de grève aux urgences il y a quelques mois, quelques années. Ce mouvement relevait de la même problématique, mais était en lien avec les fermetures de lits qui avaient été faits par le gouvernement d’avant. Maintenant il faut arriver à dire qu’à l’hôpital public ça suffit, qu’on en peut plus. »Recruter davantage de personnel soignant
Selon Frédéric Louis, il faut avant tout recruter du personnel pour améliorer les conditions de travail des soignants. En attendant, le mouvement pourrait faire tache d’huile dans d’autres CHU de France.
« Il y avait déjà eu un mouvement de grève aux urgences il y a quelques mois, quelques années. Ce mouvement relevait de la même problématique, mais était en lien avec les fermetures de lits qui avaient été faits par le gouvernement d’avant. Maintenant il faut arriver à dire qu’à l’hôpital public ça suffit, qu’on en peut plus. »
Pour tenter de contenir la colère des soignants, le Premier ministre a annoncé ce mardi une prime mensuelle de 100 euros destinée aux infirmiers de réanimation. Pas sûr que cela suffise à calmer le ras-le-bol des soignants.
RFI