La Plateforme des syndicats de la santé du Mali (PLA.S.S.MA), composée du Syndicat des médecins du Mali (SY.ME.MA) et de la Fédération des syndicats de la santé (FESYSAM) projette une de 72 heures, soit 3 jours, à depuis ce lundi 17 janvier 2022. A travers cet arrêt de travail, dénonce le non-respect des engagements pris par les autorités politiques, administratives et sanitaires dans le procès-verbal du 28 juillet 2018 et le 24 novembre 2020 ; ainsi que le blocage du projet de statut des agents de santé au niveau du ministère de la fonction publique.
Vers un débrayage du service dans les hôpitaux et autres structures de santé les 17, 18 et 19 janvier 2022. Pour cause, la plateforme des syndicats de la santé du Mali (PLA.S.S.MA) vient d’annoncer qu’elle entame une grève de 72 heures à partir du lundi 17 janvier prochain, qui risque d’être suivie d’une grève de 5 jours à partir du 31 janvier à 00 heure au 4 février à 23 heures 59 mn, si les doléances suscités ne sont pas satisfaites.
«Considérant le non-respect des engagements pris par les autorités politiques, administratives et sanitaires dans le procès-verbal du 28 juillet 2018 et le 24 novembre 2020 ; Considérant le blocage du projet de statut des agents de santé ai niveau du ministère de la fonction publique ;
La plateforme des syndicats de la Santé du Mali (PLA.S.S.MA) exige l’application des engagements pris dans le PV de conciliation du 24 novembre 2020. Si les exigences suscitées ne se sont pas satisfaite, la Plateforme décide d’observer une grève de 72 heures, soit 3 jours, à partir du lundi 17 janvier 2022 à 00 heure, le travail reprendra le 20 janvier à 00 heure, suivie d’une grève de 5 jours à partir du 31 janvier à 00 heure au 4 février à 23 heures 59 mn, si les doléances suscités ne sont pas satisfaites».
Peut-on lire dans le préavis de grève déposé ce lundi 3 janvier 2022 sur la table du Gouvernement et qui porte la signature du Dr Seydou CISSE, secrétaire général P/I du FESYSAM ; et celle du Dr Chaka KEITA, secrétaire général du SY.ME.MA.
Toujours selon les termes dudit d, la plateforme se réserver, par ailleurs, le droit de reconduire d’une manière illimitée cette grève si les doléances suscités ne sont pas satisfaites.
Aussi, durant la période de grève, les activités de transmission de données, le remplissage du DHIS2, la surveillance épidémiologie seront suspendue ainsi que les formations et les missions.
Pour rappel, la plateforme exigeait entre autres l’application du statut des agents de la santé, l’intégration des contractuels à la charge des associations de santé communautaire (ASACO) à la Fonction publique des collectivités, mais aussi la création d’une passerelle entre cette fonction publique et l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique.
S’y ajoutent, la gestion de la problématique de la bi-appartenance, l’intégration des contractuels des hôpitaux à la Fonction publique de l’État, le paiement intégral et sans délai des arriérés d’émoluments du personnel
Cette menace d’arrêt de travail à répétions de la plateforme dit être prise au sérieux par les autorités face au spectre d’une grève sauvage dans le secteur de la santé se profile à l’horizon à compter du 17 janvier prochain. Une situation qui rappelle bien de mauvais souvenirs, car en 2018, un mouvement d’humeur similaire avait paralysé le secteur et nos hôpitaux étaient devenus des mouroirs faute de médecins se dessine à nouveau si le gouvernement et les blouses blanches n’accordent pas leur violon.
Par Abdoulaye OUATTARA
Info-Matin