Après 141 jours, Hicham Abou Hawash met un terme à sa grève de la faim. Ce Palestinien, membre du Jihad islamique, protestait contre sa détention administrative en Israël. Suite à un accord entre responsables israéliens et palestiniens, il sera libéré le 26 février prochain. Cette affaire relance surtout le débat autour de la détention administrative, considérée comme « une violation manifeste du droit international » par les Palestiniens.Avec notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa
Feux d’artifices et slogans à la gloire de Hicham Abou Hawash. Mardi soir 4 janvier, Dura, près d’Hébron, village d’origine de ce détenu, a célébré sa libération prochaine. Qadurra Fares, président du Club des prisonniers palestiniens, organisation civile de défense des détenus palestiniens écroués en Israël, revendique une véritable victoire : « Un simple prisonnier enfermé derrière les barreaux a réussi à faire entendre sa voix partout dans le monde. Son histoire est parvenue jusqu’à l’Union européenne, et jusqu’aux Nations unies. Et il a surtout réussi à relancer le débat autour de la détention administrative. Et ça, c’est une victoire importante. »Un abus israélien
Le droit international autorise le recours à la détention administrative, si elle est justifiée par « d’impérieuses rasions de sécurité ». Mais selon Qaddura Fares, les forces d’occupation israéliennes y ont recours de manière totalement abusive.
« Nous sommes en 2022, poursuit-il, l’État d’Israël prétend être une démocratie mais n’hésite pas à appliquer ces détentions administratives arbitraires. D’une durée de six mois, elles peuvent être prolongées sans jugement. En cumulé, certains ont passé quinze années derrière les barreaux. Nous continuerons de lutter contre ces détentions. »
Actuellement dans les prisons israéliennes, 500 Palestiniens sont en détention administrative, selon le Club des prisonniers palestiniens.
RFI