Les conclusions des Assises nationales de la Refondation de la nation malienne qui se sont tenues pendant au moins un mois dans toutes les régions, cercles, communes et du district de Bamako ont révélé bien de choses concernant la vie de l’État du Mali. Les Maliens ont des divergences de vue sur certaines questions cruciales et sensibles concernant la vie de la nation.
Depuis plus d’un an, on n’entendait que ce mot sous différentes appellations selon la préférence de chacun. Très souvent, on parle de ‘’prolongation, prorogation, prolongement, reconsidération de délai’’, entre autres. C’est sans aucun doute la gestion de la transition qui venait s’incruster dans le fond de la question. Du président Bah N’Daw à son Premier ministre Moctar Ouane, la question a émergé au plus haut sommet de l’État. Depuis, les Maliens n’ont cessé de s’interroger. Les uns étaient pour, les autres catégoriquement, contre, particulièrement la majorité de la classe politique désireuse d’accéder à la magistrature le plus tôt possible.
Après les Assises, les uns et les autres s’interrogent. Beaucoup seraient unanimes là-dessus, mais pendant combien de temps ? Il reste une question à laquelle chacun devra davantage s’interroger sur le délai.
Cela va être le cas pour l’organisation ouest-africaine qui devrait se réunir autour du Mali pour négocier ou débattre sur la durée de la transition malienne. 6 mois à 5 ans de transition, voilà la proposition. Même si le contenu de la proposition de prolongation de la transition ne vient pas des autorités actuelles du pays, mais elle alimente les débats depuis la fin des Assises nationales. Elle provoquera aussi une grande instabilité économique sur le plan international. Mais les Maliens sont en effet déterminés à faire la refondation de cette nation fragile depuis des décennies. Si la classe politique s’est méfiée de la nouvelle posture en n’ayant pas voulu prendre part à ces Assises, elle aurait peur de perdre, car avec les nouvelles réformes, elle risque gros.
Moriba DIAWARA
Source: LE COMBAT