Sous le thème : « Le plan d’urgence de reprise du trafic de voyageurs et de marchandises entre Bamako et Kayes : Pourquoi ce retard dans la relance des activités ferroviaires ? », la Section Syndicale Unique- UNTM du chemin de fer a tenu une conférence de presse le jeudi 6 janvier 2022 à la Gare de Bamako. Cette rencontre avait comme conférencier principal, Brahima Coulibaly, le SG de la Section Syndicale Unique UNTM du chemin de fer entouré de ses collègues.
Les activités du chemin de fer sont à l’arrêt depuis des années maintenant. Ainsi, pour apporter une solution à ces problèmes afin que le train puisse siffler de nouveau, le Gouvernement avait adopté lors du Conseil des ministres du 2 octobre 2019, un plan d’urgence de relance du trafic des voyageurs et de marchandises entre Bamako et Kayes dont l’exécution traine toujours à être effective.
En effet, pour une relance rapide des activités ferroviaires entre la ville des trois caïmans (Bamako) et la cité des rails (Kayes) et la mise en œuvre de ce plan d’urgence de reprise du trafic de voyageurs et de marchandises, la Section Syndicale Unique UNTM du chemin de fer a organisé une conférence de presse le jeudi 6. Selon son Secrétaire Général, Brahima Coulibaly, cette conférence avait pour but principal de faire entendre leur cri du cœur par rapport à cet arrêt et voir les blocages constatés en exécution de ce plan d’urgence.
Ces blocages sont dus, dit-il, à un problème de coordination et des contraintes liées à la pandémie de Covid-19. « Nous savons que les autorités de la transition ont la volonté dans la mesure où à travers les assises nationales qui viennent de se clôturer, ils en ont parlé, mais, à côté de cette volonté, il faudrait une inclusivité. Il faut que tout le monde soit impliqué pour pouvoir booster rapidement les choses, parce que les cheminots ne peuvent plus attendre, la population riveraine ne peut plus attendre » a tenu à faire savoir le SG Coulibaly.
Comme proposition de sortie de crise, M. Coulibaly invite à diligenter l’exécution du plan d’urgence et de s’orienter vers un autre plan plus ambitieux afin de recevoir des financements conséquents et faire face à un chemin de fer qui ne pourra rien envier aux autres. Il a également adressé un message aux autorités en ces termes : « Le chemin de fer a existé 100 ans avant nous, il a servi ce peuple 100 ans avant nous et aujourd’hui, ça sera une erreur pour nous de laisser le chemin de fer comme ça…..Nous voulons la relance des activités et sans délai ».
A noter que ce plan d’urgence vise à relancer le trafic entre Bamako et Kayes avec l’acquisition de nouvelles locomotives, mettre en état les ateliers centraux de Kayes et de Korofina (Bamako), faire les rénovations des voies (chemins de fer) et des bâtiments, entre autres. Tout cela, pour un coût de près de 10 milliards FCFA.
Par Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut