Le Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement du Mali – RECOTRADE a organisé ce jeudi 13 janvier 2022, une rencontre de soutien aux autorités de la Transition malienne et au peuple malien en général. C’était suite aux sanctions prises par les Chefs d’État de la CEDEAO à l’encontre du Mali. Ladite rencontre a été présidé par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo.
Ils étaient nombreux les communicateurs traditionnels de toutes les communautés du Mali à prendre part à cette rencontre de soutien aux autorités de la Transition et le peuple malien en général, organisé par le Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement du Mali – RECOTRADE. Cela, suite à l’évolution de la situation politique du Mali, depuis les conclusions du sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernements de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, le dimanche 9 janvier dernier. A la sortie de ce Sommet, les dirigeants de l’organisation sous régionale ont pris des sanctions économiques et financières à l’encontre du Mali.
Depuis une solidarité nationale et africaine se dessine auprès des autorités de la Transition malienne. Dans son rôle de gardien de la tradition, le Réseau qui regroupe les griots de l’ensemble des communautés du Mali entend jouer sa partition pour essayer trouver un dénouement heureux à cette situation à laquelle le Mali fait depuis la première décade du mois de janvier 2022.
Union sacrée auprès des autorités
Dans son allocution, le vice-président du Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement du Mali – RECOTRADE, Amadou Dagamaïssa a indiqué les griots sont le gardien de la tradition. Selon lui, c’est en cette période très difficile du pays que Maliens doivent être solidaire et unis pour défendre le Mali avec « honneur » et « dignité ». «Face à cette période très difficile de notre pays aujourd’hui, nous demandons à toute la population malienne, sans exception aucune, sans distinction d’ethnie ou de races de faire l’union sacrée autour du Mali et les autorités pour que nous sortons de trou », martèle Amadou Dagamaïssa. Il souligne par ailleurs, que les griots du Mali restent toujours solidaire aux autorités pour sortir du gouffre auquel il se trouve en ce moment.
« Nous demandons à la communauté internationale, singulièrement à la CEDEAO d’accepter de négocier avec nos dirigeants pour que la paix, le vivre ensemble reviennent au Mali, en Afrique de l’Ouest. Car, si le Mali n’a pas la paix, l’Afrique n’en aura jamais », a-t-il dit. Il précise que « les griots acceptent tous, sauf ternir l’image du Mali ».
« Les Maliens acceptent tous, mais tout sauf l’humiliation ».
Par ailleurs, le ministre Andogoly Guindo après avoir salué les communicateurs traditionnels dans certaines nationales du pays, notamment en Bambara, Peulh, Dogosso, Songhay, Bozo et Tamasheq, s’est indigné des sanctions prises à l’encontre du Mali à l’issue du Sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO. Selon le ministre Guindo, le Mali, depuis quelques jours traverse des moments exceptionnels et qui interpellent chaque citoyen. « Le Mali fait l’objet d’une sanction décidée par les dirigeants des pays frères. Ceux-là même avec qui, nous partageons un destin commun à travers les communautés économiques », s’indigne le premier responsable du département de la Culture. Il s’interroge par la suite pourquoi ces sanctions ? Car, selon lui, une sanction suppose une faute commise ou un manquement à une obligation préexistante. « Le Mali est un pays de la dignité, des valeurs sociétales élevées, de solidarité, d’hospitalité. Le Mali est l’un de ses rares pays où l’étranger est roi », déclare le ministre Guindo. « le Mali mérite-t-elles ses sanctions émanant des dirigeants des pays frères ? la question est posée, la réponse est tout simplement non », indique-t-il. Avant de rappeler que « le Mali est un pays où, il y a la patience. Les Maliens acceptent tous, mais tout sauf l’humiliation ».
En outre, le RECOTRADE a décidé de passer son message dans les treize (13) langues nationales du pays pour faire entendre sa voix en clamant son soutien aux autorités de la transition et le peuple Malien.
Ibrahim Djitteye
Source: Tenon