Dans quelques semaines, la vaccination des adultes sera obligatoire en Autriche. À partir de début février, les non-vaccinés sont passibles d’une forte amende. Ces annonces ont été faites, ce dimanche 16 janvier, par le chancelier autrichien, Karl Nehammer.« Nous adopterons l’obligation vaccinale comme prévu. Elle entrera en vigueur début février. C’est évidemment un sujet hautement sensible. Pour franchir ce pas, il faut prendre en compte de nombreux facteurs… Et c’est exactement ce que nous avons fait. La vaccination obligatoire entrera donc en vigueur début février. », déclare le chancelier autrichien. 27 000 personnes manifestaient encore samedi 16 janvier dans la capitale autrichienne contre cette mesure controversée, accusée de bafouer les libertés individuelles.
« Elle débutera par une phase de démarrage au cours de laquelle les gens auront l’occasion de se faire vacciner, de se laisser convaincre. Une phase au cours de laquelle nous mettrons à disposition davantage encore d’informations que jusqu’à présent, explique Karl Nehammer.
Jusqu’à 3 600 euros d’amende
Tous les non-vaccinés vont recevoir une convocation en vue de l’administration d’une première injection et ceux qui ne se présenteront pas recevront une amende après des relances. La loi prévoit jusqu’à quatre amendes par individu. La police va être habilitée à effectuer des vérifications sur la voie publique.
« Après cette phase d’adaptation, qui se terminera mi-mars, la vaccination sera contrôlée. Et ne pas pouvoir présenter un statut vaccinal à jour aux contrôleurs constituera un délit », avertit le chancelier. Ce délit sera passible d’une peine allant de 600 à 3 600 euros en cas de récidive. La loi est prévue pour être appliquée jusqu’au 31 janvier 2024 au plus tard.Le gouvernement autrichien justifie cette mesure par l’engorgement des hôpitaux lié au variant Omicron et sa volonté d’arriver à un taux de vaccination de 90 %, permettant selon les conseils de ses experts d’atteindre une immunité collective.
Il dispose d’une large majorité à la chambre : outre les conservateurs et les Verts, les cheffes des partis social-démocrate et libéral soutiennent le texte. Seule l’extrême droite y est opposée, au nom de la protection des libertés individuelles.Des exceptions prévues
Des exceptions sont prévues pour les femmes enceintes, les personnes qui ne peuvent pas être vaccinées pour des raisons médicales et les personnes ayant contracté la maladie, considérées comme ayant les anticorps nécessaires durant 180 jours.
Selon les chiffres du gouvernement, 5,8 millions des habitants de ce pays d’Europe centrale qui compte 7,4 millions de personnes éligibles à la vaccination disposaient d’un passe vaccinal à jour.
(Avec AFP)