Le lundi 10 janvier , soit le lendemain des sanctions infligées au Mali par la CEDEAO et l’UEMOA à l’issue de leurs sessions extraordinaires, la synergie des Syndicats de l’Education signataires du 15 Octobre 2016 ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève qui était en cours depuis la rentrée scolaire 2020-2021 ainsi que toutes les actions programmées jusqu’à l’amélioration de ladite situation. Ainsi, on peut juger cet acte des Syndicalistes de l’Education de patriotisme car c’est la réponse à la trêve demandée par le Gouvernement et le moment à jamais pour le peuple malien de s’unifier.
En grève depuis des années pour l’application de leur article 39, les Syndicats de l’Education Signataires du 15 Octobre 2016 ont décidé de sursoir à leur grève au regard de la situation du pays. Ils se sont réunis le lundi 10 janvier 2022, pour décider de la suspension de leur mot d’ordre de grève. Ils l’ont fait savoir à travers un communiqué signé par les 7 syndicats le même jour, c’est-à-dire le lundi 10.
Dans ce document, les enseignants ont traité ces sanctions de la CEDEAO et l’UEMOA disproportionnées et injustifiées eu égard à la disponibilité au dialogue exprimée par les autorités maliennes. A cet effet, que cela impose à chaque citoyen un sacrifice, c’est pourquoi, ils ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève en cours ainsi que toutes les actions programmées jusqu’à l’amélioration de la situation.
Néanmoins, les Syndicats de l’Education ont rappelé que cette mesure ne signifie pas qu’ils ont renoncé à leur lutte qui se poursuivra dès que la situation s’améliorera, tout en rassurant leurs militants et militantes qu’ils suivront régulièrement la situation afin de relancer automatiquement le mouvement au moment opportun. Par la force de cette décision, les cours ont repris depuis le mardi 11 janvier dans toutes les écoles publiques accessibles.
En somme, cette action consciente de leur part est salutaire et montre leur patriotisme étant donné que le pays souffre économiquement et diplomatiquement avec ces sanctions imposées par la CEDEAO et l’UEMOA. Espérons qu’avant la fin, que les deux parties aient un terrain d’entente pour une possible sortie de crise de long terme de l’école malienne et que l’avenir des fils et filles de ce pays cesse d’être hypothéqué.
Par Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut