C’est une nouvelle semaine risquée qui s’ouvre pour Boris Johnson. Le Premier ministre britannique conservateur fait face à des appels à la démission, y compris au sein de son propre parti, après que la presse a révélé que lui et ses employés avaient organisé des fêtes alcoolisées, au sein de sa résidence pendant les différents confinements.De notre correspondante à Londres, Emeline Vin
Deux opérations sont en cours pour maintenir Boris Johnson au 10, Downing Street. La première, officielle, s’intitule « Opération Viande Rouge » et repose sur des annonces que la presse qualifie volontiers de populistes, visant à détourner l’attention des beuveries dans la résidence : fin de la redevance télévisuelle pour 2027 (un serpent de mer politique), déploiement de l’armée dans la Manche pour empêcher les migrants de débarquer sur les côtes anglaises, à la place des garde-côtes jugés inefficaces par la droite britannique.Deuxième opération, officieuse celle-là, l’opération « Sauver le gros chien ». Ou comment redorer l’image du Premier ministre ?
Une quinzaine de membres du gouvernement font le tour des médias depuis la semaine dernière pour soutenir publiquement Boris Johnson – une absence notable, celle du ministre de l’Économie, Rishi Sunak, pressenti pour lui succéder en cas d’élection chez les conservateurs. Ces porte-paroles semi-officiels laissent entendre qu’une partie du personnel de Downing Street pourrait être licenciée et que l’alcool y serait désormais interdit.
RFI