Pendant combien de temps, les dirigeants ouest africains tiendront face à la pression qui monte de plus en plus pour demander la levée des sanctions injustes qu’ils ont prises contre le Mali ? En tout, au regard des pressantes interpellations un peu partout, on s’achemine vers la victoire des peuples sur le club des chefs d’Etat.
En effet, les pays les plus concernés par cette pression sont notamment le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Dans ces pays frères du Mali, la tension monte de jour en jour pour réclamer l’ouverture des frontières terrestres avec le Mali. Aujourd’hui même au Sénégal, notamment à Kidira, la ville frontalière avec le Mali, les populations de cette localité ont manifesté pour demander l’ouverture des frontières, vaille que vaille, coûte que coûte. D’après nos informations, cette manifestation à Kidira sonne comme les prémices d’un soulèvement du peuple sénégalais, par delà africain, contre les décisions illégales et illégitimes des dirigeants ouest africains.
En fait, ces mesures jugées inhumaines, non seulement par Bamako, mais aussi par plusieurs voix du continent et au-delà, continuent de susciter d’énormes indignations. Depuis la publication du communiqué final de la rencontre des chefs d’Etat du 9 janvier, des soutiens n’ont cessé d’être annoncés à l’endroit du peuple malien et de ses autorités. Ils sont politiques, économistes, leaders d’opinion et d’associations, institutions de l’intérieur et de l’étranger, à fustiger et dénoncer ces décisions de l’organisation sous-régionale.
Déjà, la confédération des syndicats autonomes du Sénégal (CSA) avait donné le ton via une déclaration contre ces sanctions. Selon la CSA, au-delà des autorités de la transition, ces sanctions scandaleuses et extrêmes frappent injustement, de plein fouet, toutes les couches sociales du peuple malien. La CSA estime que ces sanctions imposées au Mali contribuent sans aucun doute à l’aggravation de la crise qu’elle traverse. C’est pourquoi, la CSA appelle toutes les forces sociales et politiques du Sénégal dans l’unité à exprimer leur indignation en exigeant la suppression sans délai des sanctions de la Cedeao. Les tonalités de cette déclaration ont-elles été entendues ?
Youssouf Diallo
Source: Zaharainfos