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Mali : L’Union Africaine soutient les sanctions de la CEDEAO et plaide pour une transition de 16 mois

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Le Conseil de Paix et de Sécurité(CPS) de l’Union Africaine(UA) a rendu public, le vendredi 21 janvier 2022, son communiqué sur sa réunion sur la situation au Mali. Tout en se faisant siennes les sanctions imposées au Mali par la CEDEAO,  le Conseil s’est « félicité de la proposition de l’Algérie d’accompagner la République du Mali et la CEDEAO sur la voie salutaire de la compréhension mutuelle. » Il a appelé les autorités de la Transition au Mali et la CEDEAO  à « s’engager ensemble dans cette initiative afin de traiter les points de divergence en suspens en vue de faciliter le retour du Mali à l’ordre constitutionnel dans un délai approprié et réalisable, ne dépassant pas seize (16) mois.»

 

Dans son communiqué, le Conseil de Paix et de Sécurité(CPS) de l’Union Africaine(UA) fait sien le Communiqué du 4ème  Sommet extraordinaire des chefs d’État et de
gouvernement de l’Autorité de la CEDEAO, qui s’est tenu le 9 janvier 2022 à Accra, Ghana, et qui, entre autres, a imposé des sanctions économiques et financières supplémentaires à l’encontre du Mali. « Il approuve également le Communiqué de la soixantième Session ordinaire de l’Autorité de la CEDEAO, qui s’est tenue le 12 décembre 2021 à Abuja, Nigéria, et qui a réaffirmé la nécessité pour les autorités de la transition au Mali de respecter la date limite des élections, faute de quoi des sanctions supplémentaires seraient imposées en conséquence », lit-on dans le communiqué. Le Conseil de Paix et de Sécurité(CPS) de l’Union Africaine(UA)  a aussi exprimé « son soutien total à tous les efforts visant à créer les conditions nécessaires pour
favoriser le retour à l’ordre constitutionnel au Mali, y compris les efforts de la CEDEAO et de son médiateur, l’ancien Président nigérian Goodluck Johnathan.» Selon le communiqué, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine « prend acte des conclusions des Assises nationales de la Refondation et exhorte à la retenue et à la nécessité pour toutes les parties prenantes maliennes de s’engager dans le dialogue et de continuer à travailler ensemble dans le cadre de l’Accord de Paix et de Réconciliation pour le Mali de 2015, issu du processus d’Alger, comme seul moyen de garantir une approche inclusive pour relever les défis auxquels le Mali est confronté, qui sont fondamentalement structurels et liés à la sécurité .» En outre, le Conseil de Paix et de Sécurité(CPS) de l’Union Africaine(UA)  a « exprimé son regret quant au non-respect par les autorités maliennes de transition de la
période de transition de 18 mois initialement prévue, conformément à l’engagement pris dans la Charte de la transition, et de l’organisation d’élections démocratiques libres, justes et crédibles le 27 février 2022. » Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine a aussi « rejeté fermement le calendrier soumis au Médiateur de la CEDEAO par les Autorités de
la Transition malienne prévoyant la tenue des élections présidentielles avant la fin du mois de décembre 2025, fixant la durée de la transition à une période de cinq ans et demi, ce qui constitue un allongement indu du processus de transition au Mali. » « Ceci est considéré comme inconstitutionnel, inadmissible, inapproprié et constitue une grave obstruction au processus démocratique dans le pays », précise, dans son communiqué, le Conseil de Paix et de Sécurité(CPS) de l’Union Africaine(UA).

 

Par ailleurs, le Conseil  a « appelé les autorités maliennes de la Transition à respecter la Charte de la transition et
les décisions du CPS et de la CEDEAO et à organiser des élections libres, justes et crédibles dans un délai raisonnable à convenir par toutes les parties prenantes » et souligné «  l’impératif d’une restauration rapide de l’ordre constitutionnel et démocratique dirigé par des civils, qui est la feuille de route fondamentale pour la stabilité et le développement durables au Mali et dans la région du Sahel »

 

Dans son communiqué, le CPS « s’est félicité de la proposition de l’Algérie d’accompagner la République du Mali et la CEDEAO sur la voie salutaire de la compréhension mutuelle », appelant les autorités de la Transition au Mali et la CEDEAO à s’engager « ensemble dans cette initiative afin de traiter les points de divergence en suspens en vue de faciliter le retour du Mali à l’ordre constitutionnel dans un délai approprié et réalisable, ne dépassant pas seize (16) mois ». Dans ce contexte, le CPS indique que la mise en œuvre des dispositions pertinentes des communiqués de la CEDEAO sera examinée en liaison avec le résultat des efforts à déployer par l’Algérie.

 

M.K. Diakité

Le Republicain

 

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