Depuis l’annonce de l’arrivée du groupe paramilitaire russe, Wagner, rien ne vas plus entre les occidentaux et Moscou. La question de Wagner crée davantage le fossé entre l’occident et Moscou qui s’affrontent sur plusieurs terrains au Mali, en Centrafrique, Syrie, l’Ukraine et autres.
En plus de la tension entre Américains et Russes sur le dossier Ukrainien force est de reconnaitre que rien ne va entre les anciens alliés de la seconde guerre mondiale. Depuis un certains temps, nous assistons à une confrontation indirecte entre ces derniers sur plusieurs dossiers notamment sur la fameuse question de présence présumée de la société paramilitaire russe Wagner.
Les Etats-Unis et ses pays satellites persistent et signent sur la présence de cette société privée russe alors que la Russie et le Mali restent formelles qu’il n’y a que des instructeurs russes. Dans une interview, le Commandant de l’Africom, le commandement unifié pour l’Afrique qui coordonne toutes les activités militaires américaines sur le continent, le général Stephen Townsend, se montre formel sur la présence du groupe privé russe Wagner au Mali dans une interview, mais n’a montré aucune preuve tangible de cette existence et reste évasif sur la question.
Par ailleurs, les spécialistes en sécurité restent catégoriques qu’il est extrêmement difficile d’établir l’effectivité de la présence de Wagner dans la mesure où son statut est extrêmement flou, tout comme le lien qui la rattache au Kremlin.
Dans cette cacophonie de guerre informationnelle qui dit vrai ? C’est toute la question. Cette question de Wagner ne cesse de créer davantage le fossé entre l’occident et Moscou. L’occident qui accuse Moscou de s’emparer de ses anciennes colonies, mais la nouvelle géopolitique et géostratégique font qu’aujourd’hui c’est l’ensemble du modèle occidental qui est défié par Moscou et Pékin qui paralyse d’ailleurs toutes les décisions du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.
Mais pour nombre de Maliens, cette question de présence présumée au Mali du groupe Wagner est une théorie du complot. Pour intervenir en Irak, George W. Bush, avait déclaré que l’Irak de Saddam Hussein possède et produit des armes biologiques tout en poursuivant un programme d’armes nucléaires. Le chef de l’exécutif américain assurait s’appuyer sur des renseignements solides et de première main pour alimenter ses accusations justifiantes, selon lui, une intervention militaire américaine.
Mais beaucoup a été dit et écrit sur le caractère exagéré ou mensonger des affirmations américaines de l’époque pour envahir l’Irak. Mais la preuve définitive du fait que l’administration Bush savait que le régime de Saddam Hussein ne développait pas toutes ces armes de destruction massive. Tout en hébergeant des membres d’al-Qaïda n’a jamais pu être produite… jusqu’à maintenant.
Nicolas Sarkozy a demandé et obtenu du Conseil de sécurité de l’Onu une résolution pour intervenir en Libye, prétextant que Kadhafi massacrait la population minoritaire. Au finish on s’est rendu compte que la France, l’Union européenne avec l’aide de l’Otan ont déclenché une intervention purement privée en Libye.
Aujourd’hui, tout comme en Centrafrique et au Mali, la communauté internationale notamment la France et les États-Unis alimentent une campagne de dénigrement à l’encontre de la Russie prétextant que Wagner est présente à Bamako et à Bangui et cette société privée russe Wagner qu’ils qualifient de “mercenaire” est en train de se substituer à l’Etat centrafricain en bafouant le droit humain, tue des civiles.
Ousmane Mahamane
Mali Tribune