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Embargo de la CEDEAO et de l’UEMOA sur le Mali

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L’impact négatif considérable des sanctions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), sur le développement socio-économique de notre pays ne laisse personne indifférente. Des organisations de la société civile, des leaders d’opinion, des regroupements des partis politiques, des universitaires de l’intérieur comme de l’extérieur, tous s’activent par tous les moyens à leur niveau pour qu’elles soient levées.

 

Consciente de la tournure que prend cette situation, la Plateforme nationale du  Forum des organisations de la société civile de l’Afrique de l’ouest (FOSCOA-Mali) demande aux Autorités de la transition de renouer le dialogue avec les Chefs d’États et de Gouvernement de ces deux Organisations sous-régionales.  Et à eux aussi, d’analyser la crise malienne avec beaucoup d’attention et d’intérêt. Ce qui pourrait permettre de trouver une issue favorable à cette crise. C’est par un point de presse organisé le week-end dernier, au Centre national d’information et de documentation pour la femme et l’enfant (CNDIFE) que le bureau local de cette faîtière sous-régionale, a fait part de ses inquiétudes par rapport à l’évolution de la situation au Mali.

 

Mme Korotoumou Traoré, membre du FOSCA0-Mali a campé le décor de ce point de presse, en laissant entendre que le Forum a rencontré quelques Chefs d’État pour leur expliquer la crise que traverse le Mali.

 

A sa suite, le jeune enseignant à la faculté, Ibrahima A. Maïga  a, dans une présentation sommaire expliqué l’idée et le contexte qui ont concouru à la création du FOSCAO dont il a décliné les objectifs, les missions et surtout les attentes.

 

Pour la présidente de la plateforme nationale du FOSCAO, Mme Nana Aïcha Cissé, la  solidarité des  Peuples africains et diaspora en soutien au Mali, face à ces sanctions disproportionnées infligées à notre pays, est à saluer. De même, le FOSCAO-Mali invite les autorités de la transition à maintenir les canaux de discussions avec les Chefs d’Etat de la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies en vue d’arriver à un terrain d’entente, en tenant compte des aspirations profondes et des attentes du Peuple malien. Tout en  saluant la volonté affirmée du Président de la transition  à poursuivre le dialogue avec la CEDEAO, le FOSCAO en appelle à l’esprit de solidarité communautaire de  toutes les parties prenantes de la crise malienne pour assurer la paix avec des méthodes de résolution pacifique des différends. Aussi, le Forum recommande qu’un accent soit mis sur l’accompagnement du peuple malien dans son processus de refondation en privilégiant la voie du dialogue pour la révision du calendrier proposé par le Mali en vue d’aboutir à une solution concertée et apaisée.

 

Nana Aïcha Cissé a rappelé que la précarité économique est le terreau du terrorisme et de l’extrémisme violent dans la région du Sahel. Se faisant, les sanctions actuelles ne feront qu’appauvrir davantage les populations maliennes. « Aggraver la pauvreté des populations déjà démunies ne fera que les jeter dans les bras des groupes terroristes » a t-elle estimé.  Avant  d’inviter  la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO et toutes les parties prenantes à prendre en compte les causes profondes de la crise malienne en vue d’asseoir une démocratie adaptée aux réalités de notre pays pour une paix durable.

 

Il faut rappeler que le FOSCAO est un réseau abritant les Organisations de la Société Civile (OSC) des quinze Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

 

Diakalia  M Dembélé

 

 

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