Fraichement élu à la tête du Comité exécutif de l’Adema-PASJ, le Pr Marimantia Diarra faisait face à la presse, avant-hier samedi, dans le cadre de la traditionnelle présentation des vœux de l’Adema aux Maliens. Le numéro 1 des Abeilles en a profité pour passer en revue les péripéties des 12 mois écoulés, partager la vision et la perception de sa famille politique sur la transition ainsi que des perspectives d’avenir.
Entouré pour la circonstance de plusieurs membres du directoire de la Ruche (animateurs des Commissions Spécialisées, présidents des mouvements affiliés des jeunes et femmes du parti, Marimantia Diarra, au nom de l’ensemble de ses camarades, a souhaité à ses concitoyens santé, bonheur, prospérité et réussite pour l’année 2022, qu’il voudrait par ailleurs porteuse de bonnes nouvelles pour le Mali.
Par-delà la forme, le cérémonial et la routine, le rendez-vous avec la presse a été l’occasion pour le nouveau directoire du PASJ de rendre un hommage appuyé aux hommes des médias, soldats de l’information qui, aux yeux du Pr Diarra, «honorent l’exigeante et harassante tâche de quête minutieuse de l’information fiable, œuvrant au quotidien pour recouper, extraire le vrai du faux afin d’éclairer nos lanternes». «Un sacerdoce qui exige du professionnalisme, de l’abnégation et de la prudence», a-t-il ajouté.
La présentation de vœux a en outre donné lieu à un échange avec la presse sur l’état du Parti de l’Abeille et ses ambitions politiques. À ce sujet, le président du Pasj a assuré que sa famille politique aura bel et bien son candidat à la prochaine présidentielle. «Nous n’avons pas encore commencé les débats à l’interne, mais notre souhait est de porter une candidature à l’interne», a-t-il indiqué. Et le président des Ruchers de laisser entendre qu’il n’est pas exclu non plus que la reconquête du pouvoir se fasse avec une candidature externe, comme ce fut le cas lors des présidentielles de 2007 et 2018.
Sur la situation actuelle du pays, affecté par la crise sociale, politique, culturelle, sécuritaire, géopolitique et géostratégique, l’Adema plaide pour qu’elle soit abordée avec une posture moins va-t-en-guerre. C’est du moins ce que laisse croire les propos de son président qui estime que les «défis nous condamnent et nous invitent à une saine et fructueuse coopération tant avec nos pays voisins pour mutualiser nos forces et nos moyens qu’avec nos partenaires internationaux partageant, dans le respect mutuel, nos options stratégiques et prioritaires».
Sur le débat de la transition, quoique les ruchers passent pour des partenaires stratégiques des autorités de Transition depuis le 6e congrès, leur soutien n’est guère assimilable à un blanc-seing sur les échéances consignées dans la Charte. «Nous suggérons une prorogation d’une année », le temps pour la Transition de boucler ses missions, d’organiser des élections libres et transparentes pour un retour à l’ordre constitutionnel, a indiqué le 3e vice-président du CNT, qualifiant le soutien du parti à la transition de « responsable, franc et patriotique » avec l’exigence de la sincérité et de la vérité.
L’occasion était également bonne pour le président de l’Adema de présenter les vœux de son parti aux FAMa qui ont fêté leur 61e anniversaire, le 20 Janvier dernier en pleine montée en puissance. Il en a profité pour saluer le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goita pour les efforts déployés en matière de recrutement, d’équipements, de formation et d’intéressement des FAMa.
Amidou Keita
Le Témoin