Le coup de force contre l’ancien Président Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré prouve que quand le Mali tousse, c’est l’ensemble des pays Ouest- africains qui éternuent.
Depuis le dernier sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cédéao et de l’Uémoa qui ont imposé des sanctions contre le Mali, rien ne va plus dans les autres pays voisins du Mali. Aux premières heures des sanctions, les populations de certains pays ouest-africains et même centraux comme le Sénégal ; le Tchad et le Niger, ont montré leur ras-le-bol par des manifestations de soutien à l’endroit du peuple malien et dans la foulée de ces marches de soutien, le Président Roch Marc Christian Kaboré a été littéralement emporté par un coup d’Etat perpétré par une branche de l’armée.
Ce coup de force au Burkina prouve à suffisance que si le Mali tousse, c’est l’ensemble des pays Ouest-africains qui éternuent, précisément sa partie sahélienne. L’avenir de l’Afrique de l’Ouest se joue présentement au Mali. A cet effet, il faut impérativement résoudre la question malienne la crise sahélienne à commencer au Mali et la solution se trouve au Mali car la situation sécuritaire au Sahel n’affecte pas seulement les pays sahéliens, elle constitue aussi une grave menace pour les pays côtiers en particulier et l’Afrique de façon générale.
Si nous essayons de faire une analyse comparative entre le coup d’Etat au Mali et au Burkina, si on peut se permettre la Guinée Conakry nous avons les mêmes similitudes : mauvaise gouvernance ; corruption ; insécurité… A cette allure, si les dirigeants ne prennent pas à bras le corps les aspirations du peuple c’est la sous-région qui sera confrontée à une épidémie de coups d’Etat et ni la Cédéao moins encore l’Union africaine ne peuvent contrer ce fléau.
Justement la Cédéao est en totale déconnexion de son peuple, c’est une Cédéao taillée sur mesure aux ordres d’une puissance étrangère le coup d’Etat contre Roch Marc Christian Kaboré non moins président en exercice de l’Uémoa a créé la douche froide au sein l’organisation et poussé certains dirigeants ouest-africain à resserrer d’étau autour d’eux d’où le sommet extraordinaire en visioconférence ce vendredi. Et si certains pensent que les sanctions qui ont été prises contre le Mali par les dirigeants ouest-africain ont permis à la Cédéao de retrouver un gain de crédibilité et de légitimité aujourd’hui la Cédéao est dans une situation totalement déboussolée pour n’est pas dire en débandade dans laquelle les chefs d’Etat sont apparus très vulnérable.
Dans cette situation de coup d’Etat la France d’Emmanuel Macron se trouve face un dilemme en plus du bourbier dans lequel se trouve la force Barkhane dans la lutte contre le terrorisme au Sahel Macron est en train de perdre tout pouvoir avec les pays sahéliens qui sont engagés dans la lutte antijihadiste et tout cela c’est l’agenda sahélien d’Emmanuel Macron qui est entrain de volé en éclat
Ousmane Mahamane
Mali Tribune