Ils ont tout eu de ce pays. Les plus hautes fonctions, les privilèges qui vont avec. Leurs enfants n’ont sans doute jamais mis leurs pieds dans nos CSCOM/CSREF, ni écoles publiques ; ils ne connaissent pas les SOTRAMA, ni la canicule du mois de Mai.
Les pillages les plus vils des caisses de l’Etat ont eu lieu pendant qu’ils gouvernaient. Et beaucoup d’entre eux et leur descendance peuvent vivre grassement grâce aux deniers de l’Etat. Mais parce qu’ils ont perdu un temps leur privilège, parce que ce dispositif bancal dit démocratique qui justifiait leur mainmise sur le pays/le système s’est effrité, ils trahissent leur pays et se réjouissent de la souffrance de leurs concitoyens. Et pourtant, le vendeur ambulant ou le manœuvre qui a perdu son travail, la vendeuse de beignet qui trime pour nourrir sa famille et dont l’avenir des enfants reste incertain à cause d’une école défaillante, sont sortis défendre et soutenir leur pays contre vents et marrées. Hum.
Ces “gens”, croient encore qu’ils ont une quelconque légitimité pour dire ce qui convient de mieux pour le Mali.
Le cadre de l’opposition que certains appellent le “cadre des traitres”, peuvent représenter qui à part eux-mêmes ? Certainement pas l’espoir du peuple Malien.
Salimata Togora
Bamako ville
