Après la désignation par le Parlement de Fathi Bachagha comme Premier ministre, une bataille s’engage pour la légitimité avec Abdel Hamid Dbeibah, soutenu par l’ONU mais qui semble de plus en plus isolé sur la scène libyenne.siégeant dans la capitale Tripoli, le premier à la tête du gouvernement depuis un an et le deuxième désigné le 10 février, le risque d’aggraver les divisions qui minent le pays est de plus en plus fort en Libye.
Dbeibah responsable de l’échec des élections ?
Le président du haut conseil de l’État a apporté son soutien au Parlement pour la désignation de Fathi Bachagha comme Premier ministre. En sortant de son silence, Khaled El Mishiri affaiblit donc Abdel Hamid Dbeibah, qui est désormais la cible du haut conseil de l’État et non plus seulement du Parlement. Quarante parlementaires ont estimé que Dbeibah est responsable de l’échec des élections en se présentant à la présidentielle malgré des engagements actés dans l’accord politique.Mal en point malgré le soutien de la communauté international, Dbeibah lance sa dernière cartouche et met sa candidature à la présidentielle en jeu. Il a déclaré qu’il renoncerait à sa candidature s’il est reconduit jusqu’aux élections.
Un retrait calme et sans problèmes ?
En tout cas, sa démonstration de force, ce week-end à Tripoli, avec des milices venues de Misrata et de Sabrata s’est vite éclipsée après l’annonce du soutien de 116 brigades armées de Misrata à Fathi Bachagha. Misrata étant la ville originaire des deux Premiers ministres.
De son côté, Fathi Bachagha a considéré que sa désignation est le fruit d’un « accord historique » entre le conseil de l’État et le Parlement. Il a affirmé que Dbeibah allait se retirer « calmement et sans problèmes » une fois que le Parlement aura accordé la confiance au gouvernement qu’il est en train de former.
RFI