La 5ème Session ordinaire du Comité de pilotage du Programme de Développement à l’Exportation de la Viande du Mali (PRODEVIM) s’est tenue, le lundi 14 février 2022, à la Cité administrative de Bamako. La cérémonie d’ouverture de cette session était présidée par le secrétaire général du Ministère de l’Industrie et du Commerce, Adama Yoro Sidibé, en présence des membres du comité de pilotage.
Selon le secrétaire général du département, l’étude de faisabilité pour la construction de quatre usines de viande dans quatre localités du Mali, à savoir Mopti, Sikasso, Gao et le District de Bamako est terminée. « Cette étude a pu déterminer la viabilité de ces différentes unités qui seront implantées dans les localités identifiées.
Certaines unités suscitent des engouements de la part du secteur privé malien et étranger. Les fiches techniques par projet sont disponibles et seront ventilées auprès des partenaires techniques et financiers pour obtenir des financements et susciter des partenariats pour la construction de ces unités », a souligné Adama Y. Sidibé.
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du Ministère de l’Industrie et du Commerce, Adama Yoro Sidibé, a fait savoir que le Mali possède l’un des cheptels les plus importants de l’Afrique de l’Ouest.
Selon la Direction Nationale des Productions et Industries Animales (DNPIA), dit-il, l’effectif du cheptel était estimé à 12 474 462 têtes de bovins, 20 142 677 têtes d’ovins, 27 810 553 têtes de caprins, 1 265 915 camelins. « Ces chiffres placent le Mali au 1er rang dans l’espace UEMOA et au 2ème rang dans l’espace CEDEAO, après le Nigeria. C’est dire que notre pays dispose d’un potentiel de transformation du bétail en viande, et des sous-produits (peaux et cuirs, lait et autres sous-produits du bétail). Ce potentiel nécessite une valorisation en vue d’une meilleure commercialisation à l’intérieur du pays, dans la sous-région et à travers le monde », a souligné Adama Y. Sidibé.
Selon lui, l’élevage au Mali demeure l’un des secteurs économiques pourvoyeurs d’emplois et de revenus. «L’élevage des animaux est pratiqué du nord au sud, quasiment dans toutes les zones géographiques du Mali. Il contribue à 80% des revenus des populations des zones pastorales », a-t-il dit.
Sur le plan de la commercialisation, selon les données de la DNPIA (Rapport annuel 2020), dit-il, le flux monétaire engendré par les exportations du bétail se chiffre à 107, 489 milliards de FCFA et représente 21,19% du montant total des exportations du Mali. Il a fait savoir que les exportations, au niveau de la filière bétail viande, restent dominées par l’exportation du bétail sur pied, des cuirs et peaux sur les marchés de la sous-région.Adama Yoro Sidibé a rappelé qu’en 2019, le flux monétaire engendré par les exportations de viande toutes espèces confondues, s’est chiffré à 219 423 344 FCFA. Malheureusement, dit-il, ces efforts se trouvent contrariés par des barrières non tarifaires érigées par ces marchés de consommation de la viande du Mali.
A cet effet, il dira qu’il est temps d’inverser la tendance du paradigme des exportations des produits maliens.
Pour lui, il s’agira, pour le secteur de l’élevage, de réduire de façon drastique l’exportation du bétail sur pied, et créer les conditions pour le développement de la production d’une viande saine. Il a lancé un appel pressant au secteur privé pour l’engager dans la construction des abattoirs et les infrastructures nécessaires au conditionnement et au transport de la viande.
A cet effet, dit-il, le Gouvernement facilitera les conditions favorables à la réalisation des activités. « Lors de la 3ème session du Comité de Pilotage, vous avez approuvé la réalisation d’une étude de faisabilité pour la construction de quatre usines de viande dans quatre localités du Mali, à savoir : Mopti, Sikasso, Gao et le District de Bamako. Il me plait de vous informer que ladite étude est terminée. Les documents finaux sont disponibles. Cette étude a pu déterminer la viabilité de ces différentes unités qui seront implantées dans les localités identifiées.
D’ores et déjà, je puis vous confirmer que certaines unités suscitent des engouements de la part du secteur privé malien et étranger. Les fiches techniques par projet sont disponibles et seront ventilées auprès des partenaires techniques et financiers pour obtenir des financements et susciter des partenariats pour la construction de ces unités », a déclaré Adama Yoro Sidibé.
En plus des projets de constructions de ces unités, dit-il, une attention sera apportée à celles déjà existantes comme les Unités de transformation de Kayes (Laham Industrie), de Bamako (Abattoir frigorifique de Bamako et Sabalibougou) et de Mopti. « Cette assistance vise à réunir autour de ces unités tout le programme d’appui nécessaire pour la production d’une viande de qualité et répondant aux normes sanitaires », a-t-il dit. Enfin, Adama Yoro Sidibé dira que le Plan de Travail Annuel (PTA) 2022 sera orienté vers la réalisation des unités de transformation.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain