Dans une enquête exclusive, notre confrère Jeune Afrique lève le voile sur la présence présumée du groupe privé russe, Wagner au Mali. De plus en plus cette question de Wagner cristallise les débats et crée une véritable cacophonie au sein de l’opinion de la vraie-fausse présence.Bien que le gouvernement malien nie en bloc la présence du groupe Wagner, les spécialistes et experts en sécurité ont affirmé qu’il est extrêmement difficile d’établir l’effectivité de la présence de cette société privée Wagner au Mali dans la mesure où son statut est extrêmement flou, tout comme le lien qui la rattache au Kremlin. D’une part, Wagner a créé une rupture diplomatique entre Bamako, Paris et les autres Etats européens, mais d’autre part la zizanie au sein de l’opinion malienne qui ne sait pas qui dit la vérité.
Dans une enquête publiée dans son édition du 18 février 2022, Jeune Afrique affirme que c’est Sadio Camara, le ministre de la Défense et des Anciens combattants et un certain général Alou Boï Diarra qui ont planifié et organisé le déploiement de Wagner au Mali. JA se base sur une source française.
Ainsi Jeune Afrique explique en détail dans cette enquête exclusive comment les premiers contingents de mercenaires sont rentrés à Bamako. « À l’approche de la Saint-Sylvestre, les premiers mercenaires de Wagner débarquent à l’aéroport de Bamako. Leur nombre ne cessera de croître au fil du mois de janvier. Jusqu’à atteindre, d’après des estimations des services de renseignement français, environ 800 hommes début février avec pour objectif un millier d’ici la fin du mois. » Peut-on lire dans les colonnes de JA.
A en croire JA, la répartition des éléments de Wagner a débuté en février. 200 éléments sur la base de Bamako, 150 à Sikasso et 150 autres à Tombouctou. Les contingents ont pris leurs quartiers dans l’ancienne enceinte française. L’hebdomadaire panafricain nous explique que fin janvier, cette société privée russe a commencé à patrouiller aux alentours de la « ville des 333 saints », mais sans y engager encore de combats avec les groupes jihadistes. Mais ont aussi démarré la formation des Forces armées maliennes à Diabali, dans la région de Ségou.
Ousmane Mahamane
Mali Tribune