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ATIR se prononce sur l’évolution de la crise au Mali : ”Nous soutenons la transition pour qu’il n’y ait plus d’autres coups d’Etat au Mali”, dixit le Pr Younouss Hamèye Dicko

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L’Alliance pour une Transition Intelligente et Réussie (ATIR), première organisation historique de soutien à la transition composée de 29 organisations (associations, partis politiques et personnes ressources), s’est prononcée sur l’évolution de la crise malienne. C’était au cours d’une conférence de presse animée le samedi 26 février au siège de l’ATIR sis à Hamdallaye ACI 2000 sous la présidence du Pr. Younouss Hamèye Dicko, président de l’ATIR et du parti RDS. Aujourd’hui, l’ATIR a réitéré son soutien à la transition pour qu’il n’y ait pas d’autres coups d’Etat au Mali. Mais avec ses exigences.

 

L’Alliance pour une Transition Intelligente et Réussie (ATIR) a organisé le samedi dernier une conférence de presse pour se prononcer sur la situation actuelle du pays. Etaient présents à cette rencontre avec la presse, le président du regroupement, Pr. Younouss Hamèye Dicko, principal conférencier, M. Adama Koné, vice-président de l’ATIR et ancien ministre, M. Daouda Lay Gatta, vice-président de l’alliance, M. Bah Mariko, président de la commission scientifique du regroupement, le doyen Sékou Soumano, président de l’association pour une école performante et apaisée, M. Sidi Lamine Dembélé, vice-président de l’ATIR, etc.

 

Sur la banderole, on pouvait lire : ”Unissons-nous pour soutenir la transition, la guider, la fortifier pour sa réussite car la première victime de son échec sera le peuple pour lequel nous nous battons”.M. Daouda Aly Gatta, dans la lecture de la déclaration liminaire, s’est penché sur les principaux objectifs du regroupement qui tournent autour de l’accompagnement des organes de la transition, de manière intelligente, afin que cette étape de l’histoire de notre pays soit une réussite pour le bonheur de l’ensemble des Maliens. Ainsi, l’ATIR salue et appuie les réussites de la transition tout en dénonçant et s’opposant aux dérives et propose des pistes de solutions de sortie de crises aux autorités de la transition. Cela, à travers des rapports citoyens et hautement utiles comme outils de gouvernance qu’est le Rapport d’Analyse Méthodique Intelligente (AMI) dont le 5ème rapport est disponible depuis quelques semaines.

 

Au cours de cette conférence de presse, il a été question de la fin de la transition prévue pour le 25 mars 2022 ; la relecture de la charte ; l’élargissement du Conseil National de la Transition (CNT) et de l’augmentation du nombre de ministres ; l’embargo sur le Mali et la situation politique et sécuritaire du pays.

 

Bien vrai que la fin de la transition soit prévue pour le 25 mars prochain, pour l’ATIR, la réalité montre l’impossibilité de terminer dans le temps les objectifs de sécurisation et de réformes entamées par les autorités de la transition. Ainsi, la prorogation est devenue évidente et indispensable. C’est ainsi qu’après réunion des membres du bureau, l’ATIR propose un délai raisonnable tout en rappelant aux autorités que la refondation du Mali, qui pourrait prendre des décennies, n’est pas la tâche de la transition. Au Mali actuel, la sécurisation du pays qui mènera à des élections libres, démocratiques et transparentes doit être la priorité de la transition. Ainsi, les autorités actuelles doivent entamer le processus de relecture des textes nécessaires pour cela.

 

Dans l’exécution de cette vision, rapporte la déclaration liminaire, une relecture de la charte devient absolument nécessaire pour ne pas plonger le pays dans un vide constitutionnel. Cela, en élargissant le CNT à d’autres citoyens et un réaménagement et l’élargissement de la taille de l’équipe gouvernementale qui a montré un manque de résultat indiscutable dans la mise en œuvre du PAG du Premier ministre dans le temps imparti pour la mise en œuvre d’un gouvernement de mission et non d’Union nationale en prenant en compte des nouvelles réalités de la Nation.

 

Pour l’élargissement du CNT, l’ATIR propose qu’il ait un représentant désigné de tous cercles ayant participé aux dernières élections.Dans la déclaration, l’Alliance pour une Transition Intelligente et Réussie (ATIR) a vivement condamné les sanctions infligées par la CEDEAO et l’UEMOA sur le Mali depuis le 09 janvier dernier. Des sanctions appuyées par d’autres organisations sous-régionales et régionales et pilotées par la France.

 

L’ATIR a également rappelé les autorités de la transition l’obligation de conserver le dialogue avec les partenaires, les voisins et les organisations dont elles font partie en préservant la dignité et la souveraineté du peuple malien qui se trouve en première ligne des victimes de l’embargo. Aussi, elle a appelé les parties politiques à faire un front commun contre cette agression.

 

Ensuite, l’honneur est revenu à M. Adama Koné, vice-président de l’ATIR de résumer la déclaration liminaire en langue nationale ”bambara”.

 

Le bilan des activités de l’Alliance pour une Transition Intelligente et Réussie (ATIR) a été présenté par M. Bah Mariko, président de la Commission scientifique du regroupement.

 

En réponse aux différentes questions posées par les journalistes, le Président de l’ATIR, Pr Younouss Hamèye Dicko, a tout d’abord remercié le gouvernement pour sa volonté affichée d’aller aux négociations avec les différents partenaires. Aussi, il a salué la montée en puissance de façon visible et lisible des FAMa sur le théâtre des opérations. Ce qui prouve que les autorités de la transition ont compris que la priorité N°1 au Mali est la sécurité. Car sans la sécurité, il n’y a pas d’élections, ni d’école, ni développement, etc.

 

Cependant, a-t-il déclaré, la transition doit être un régime qui s’installe dans un bref délai. ”Aller aux élections ne doit pas faire quelqu’un d’apatride. Il n’y a pas d’apatrides au Mali mais de mauvais citoyen. L’ATIR soutient la transition peu n’importe les hommes qui l’animent pour qu’il n’y ait pas d’autres coups d’Etat au Mali. Mais ce soutien se fera avec des exigences”, a souligné le président de l’ATIR.

 

Avant d’ajouter que : ”l’ATIR n’a aucun lien aujourd’hui avec le cadre d’échanges des partis politiques pour une transition réussie”. Concernant le départ de l’Ambassadeur de France au Mali, le Pr Younouss Hamèye Dicko a fait savoir que le Mali n’a aucun problème avec le diplomate Joël Meyer mais avec l’Etat français qui a qualifié les autorités de la transition d’illégitimes et d’illégales.

 

Il faut noter que l’Alliance pour une Transition Intelligente et Réussie (ATIR), est la première organisation historique de soutien à la transition et est composée de 29 organisations (associations, partis politiques et personnes ressources).

 

Youssouf SANGARÉ

 

Source: Le Malien

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