Après son adoption par le Conseil National de Transition( CNT), le 21 février dernier, la nouvelle charte de la transition vient d’être promulguée par le président de la transition Assimi Goïta. Cette charte souligne en son article 22 que la durée de la Transition est fixée conformément aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation (6 mois à 5 ans). La durée de la transition n’est donc pas encore précisée près de deux mois après les sanctions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) imposées au Mali en raison du non-respect par les autorités au pouvoir de l’échéance de février pour organiser des élections et ramener les civils au pouvoir.4 jours après son adoption par le Conseil National de Transition( CNT), le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a promulgué, le 25 février 2021, la loi portant révision de la charte de la Transition. Et la question de la durée précise de la transition n’est toujours pas tranchée. Selon cette nouvelle charte promulguée, « la durée de la Transition est fixée conformément aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation (6 mois à 5 ans) ». Ce flou autour de la durée de la transition fait grincer des dents à Bamako. « Nous ne sommes pas pour une transition de 5 ans. Nous n’allons pas proposer un délai pour la transition, car l’État est en discussion avec la CEDEAO. Nous sommes d’accord pour une prolongation de la Transition, mais de façon raisonnable », a déclaré, le samedi 26 février dernier, le Professeur El Hadj Younouss Hamèye Dicko, président de l’Alliance pour une Transition intelligente et réussie (ATIR). Pour sa part, le cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie menace de ne plus reconnaître les autorités actuelles à partir du 25 mars prochain. « Le Cadre des partis et regroupements politiques pour une transition réussie a adopté les résolutions suivantes : proposition de 9 mois la durée de la nouvelle transition et le rejet de la relecture de la charte en cours au niveau du Conseil national de transition (CNT) », selon Zoumana N’tie Doumbia, un des leaders du cadre d’échange.La durée de la transition fixée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après le coup d’État du 20 août 2020, ayant mis fin au mandat de l’ex- président Ibrahim Boubakar Keita, était de 18 mois à compter du mois de septembre 2020. C’est ainsi, d’ailleurs, que la date du 27 février 2022 avait été fixée pour la tenue d’élections législatives et présidentielle au Mali.
A rappeler que le 31 décembre 2021, les autorités maliennes ont proposé 5 ans pour la durée de la transition. La CEDEAO trouve que ce délai est trop long. Ainsi, en session extraordinaire, le 9 janvier 2022, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont imposé au Mali des sanctions. Ces sanctions économiques et financières sont entre autres : Fermeture des frontières entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; Suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; Gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la CEDEAO etc. En réaction, le gouvernement du Mali a produit un communiqué le même jour pour condamner ces « sanctions illégales et illégitimes prises par la CEDEAO ».
K. Diakité
Source: Le republicain mali