Mettre en place une mission conjointe Adhoc, d’établissement des faits, chargée de faire la lumière sur les derniers événements de EL Ataye, partager, dans les meilleurs délais, les résultats de l’enquête diligentée, sanctionner, sévèrement les auteurs de ces crimes odieux, créer un cadre conjoint de concertation, de mutualisation et de partage d’information afin de prévenir efficacement de pareils évènements et organiser des patrouilles conjointes le long de la bande frontalière. Tels sont entre autres, les points d’accord convenus entre le Mali et la Mauritanie à la suite des événements tragiques des 5 et 6 mars dans la localité de El Ataye. La démarche de la haute délégation malienne conduite par le ministre Abdoulaye Diop auprès de son homologue mauritanien
Le 8 mars dernier, l’Ambassadeur du Mali en Mauritanie a été convoqué par le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur pour lui signifier l’assassinat des citoyens mauritaniens survenu sur le territoire malien, vers la frontière commune des deux Etats. A cet effet, une délégation malienne conduite par le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop s’est rendue, le vendredi 11 mars à Nouakchott (Capitale mauritanienne). Cela, dans le but de s’entretenir avec les autorités du pays frère, notamment le président mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazaouani sur le sujet. Il s’agissait aussi d’exprimer la détermination du Mali au renforcement de la relation bilatérale entre les deux Nations. Ce qui reste évident, la nouvelle dynamique de la coopération entre ces deux pays frères dérange. Qui veut donc porter un coup à cela ?
Le Mali condamne ces crimes !
C’est par le communiqué du porte-parole du Gouvernement non moins Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye Maïga diffusé le 9 mars 2022 que l’opinion publique malienne a appris cette convocation de l’Ambassadeur du Mali en Mauritanie suite à l’assassinat des mauritaniens à la frontière commune des deux pays (Mali-Mauritanie).Dans ce communiqué, le Gouvernement a condamné énergiquement ces actes criminels, selon lui, destinés à porter atteinte à l’excellente qualité des relations entre les deux Etats. C’est pourquoi, le Gouvernement malien trouve, une fois de plus, troublant la survenance de ce genre d’incident malheureux au moment où ce pays frère et ami, la République Islamique de la Mauritanie apporte son soutien particulièrement pour l’approvisionnement normal des populations maliennes qui subissent les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA.
Devant le fait qu’on a voulu mettre à l’index l’armée malienne dans cette affaire, le Gouvernement a tenu à souligner qu’à ce stade, aucune preuve ne met en cause les FAMa (Forces Armées Maliennes).Qui respectent les droits humains et agissent toujours avec professionnalisme dans leur lutte contre le terrorisme. En outre, que les autorités maliennes ne ménagent aucun effort pour rechercher et retrouver les coupables de ces crimes odieux pour les traduire devant les juridictions compétentes. « A la suite de cet incident, le Président de la Transition, S.E le colonel Assimi Goïta a échangé avec son homologue de la République Islamique de la Mauritanie S.E Mohamed Ould Cheickh El-Ghazouani. A l’issu de cet entretien, il a instruit d’ouvrir une enquête pour élucider la situation…. » révèle le même communiqué.
Dialogue entre des frères !
D’ailleurs, une délégation malienne de haut niveau conduite par le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop s’est rendue, le vendredi 11 mars dernier à Nouakchott pour s’entretenir avec leurs frères mauritaniens sur le sujet et de renforcer la relation bilatérale entre les deux Peuples.
Cette délégation a été accueillie par celle de la Mauritanie, elle aussi de haut niveau conduite par le ministre Hanana Ould SIDI de la Défense Nationale. Les deux délégations ont tenu plusieurs séances de travail. A l’issue des pourparlers, elles ont convenu sur cinq points d’accord. Au nombre desquels on peut citer entre autres : Mettre en place une mission conjointe Adhoc, d’établissement des faits, chargée de faire la lumière sur les derniers événements de EL Ataye ; partager, dans les meilleurs délais, les résultats de l’enquête diligentée par le gouvernement malien ; sanctionner, aussi sévèrement que la législation malienne l’autorise, les auteurs de ces crimes odieux ; créer un cadre conjoint de concertation, de mutualisation et de partage d’information afin de prévenir efficacement de pareils évènements et organiser des patrouilles conjointes le long de la bande frontalière
Cette situation est-elle voulue par des individus malintentionnés pour dégrader la bonne relation entre ces deux pays ? Pourquoi maintenant ?
En attendant de trouver une réponse fiable à ces questions, qui permettra à la fois de déterminer les vrais auteurs de ces lâches crimes, ce qui reste plausible relève du fait que la nouvelle dynamique de la coopération entre ces deux pays frères dérange plus d’un Etat.
En attendant, le Mali a déjà fait acheminer à travers la plateforme portuaire de la Mauritanie une grande quantité de son coton. D’autres marchés seraient en gestation au profit toujours de la République sœur de Mauritanie.
Par Mariam Sissoko
Le Sursaut