Il s’agit, pour cette plateforme, de démontrer que Tombouctou, une ville islamique au cœur de l’Afrique, était un centre de culture et d’apprentissage au même titre que Florence au Moyen âge
Engagée et déterminée à sauvegarder et préserver les manuscrits anciens de Tombouctou, la ville mystérieuse, l’ONG Savama DCI multiplie toutes les bonnes initiatives allant dans ce sens. Après le lancement du projet Inspiration des manuscrits anciens pour la réconciliation et la (IMARP), sur financement de l’ambassade de la Grande Bretagne au Mali, elle a décidé de lancer celui de « Mali Magic » en partenariat avec les USA, à travers son organisation Google Arts and Culture (GAC).Ainsi, le week-end dernier, dans la nuit, rendez-vous était pris au Mémorial Modibo Keita. Ils étaient là, les amoureux de la culture en général et en particulier ceux des manuscrits anciens. L’événement était placé sous la présidence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, en présence de SE M. Dennis B. Hankins, de l’ambassadrice, Cynthia Schnieder, co-présidente de Timbuktu, de Amit SOOD de Google Arts and Culture et du président exécutif de l’ONG Savama-DCI, Dr Abdel Kader Haïdara.
En effet, ce projet a le potentiel de transformer les fausses idées persistantes, selon lesquelles l’Afrique manque d’une histoire écrite. Se faisant, les manuscrits anciens de Tombouctou témoignent de connaissances scientifiques étonnantes. Parce qu’ils « affirment que la terre tourne autour du soleil avant Galilée et Copernic et de concepts étonnamment modernes de bonne gouvernance, de droits de l’homme et de droits des femmes, pour ne citer que ces quelques exemples ».
Aussi, comme connue et appréciée dans le monde entier, « la musique malienne est à l’origine du blues et du rock n’roll » ont révélé les Manuscrits anciens de la ville des 333 saints. Depuis dix ans, les musiciens maliens appellent à la paix et à l’unité dans la résilience à toute forme d’extrémismes.
De même, le lancement de ladite plateforme a été l’occasion de faire des expositions et des vidéos en ligne explorant divers aspects de la culture du Mali. Ces expositions ont été faites sur fonds de musique à travers des artistes reconnus comme Fatoumata Diawara. Également, le site reste dynamique et sera progressivement enrichi.
S’agissant des points forts du site « Google Arts & Culture », ils sont entre autres : les premières traductions publiques, disponibles dans le monde entier, des célèbres manuscrits de Tombouctou, traduits en anglais, arabe, français et espagnol, accompagnés d’explications ; des visites virtuelles en 3D des sites touristiques parmi les plus célèbres au Mali ; une vidéo d’un voyage musical d’artistes maliens représentant plusieurs régions du pays, tous chantant avec la mélodie de la chanson « Haoukuna » d’Ali Farka Touré etc.
A noter qu’après ce lancement de Bamako, celui de New York (Brooklyn Public Library), est prévu pour le 17 mars prochain.
Diakalia M Dembélé
22 septembre