Dans un courrier adressé au pétrolier français, deux ONG Greenpeace France et Les Amis de la Terre France mettent TotalÉnergies en demeure de cesser ces activités en Russie, à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Le pétrolier français n’a pas souhaité faire de commentaires suite à ce courrier.Contrairement à ses concurrents, le britannique BP et le néerlandais Shell qui se sont retirés de Russie, le pétrolier français TotalÉnergies refuse de quitter le pays. Le groupe indique, pour le moment, qu’il n’apportera plus de capital, à de nouveaux projets.
Ce n’est pas suffisant pour Greenpeace et Les Amis de la Terre, qui somment TotalÉnergies de cesser ses activités en Russie, en invoquant une loi française de 2017, relative au devoir de vigilance, des multinationales. Ces organisations font planer la menace de poursuites judiciaires.Pour ces deux ONG, TotalÉnergies montre son véritable visage, en mettant ses profits, avant tout le reste. Quitte à participer à l’effort de guerre de la Russie, en Ukraine.
Depuis la chute de l’URSS en 1991, le groupe français a beaucoup investi dans le pays. La Russie représente 24% des réserves de TotalÉnergies et 17% de sa production combinée, de pétrole et de gaz. Le groupe a, aussi, développé d’importants projets, de gaz naturel liquéfié, dans le nord de la Sibérie.
Interrogé sur France 2, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal estime que le géant pétrolier applique déjà les sanctions et les a même « devancées » en gelant les nouveaux investissements. Concernant le désengagement des entreprises Shell et BP, souvent présentées en exemple, « il me semble qu’un certain nombre d’entre elles étaient déjà depuis plusieurs années sur la voie d’un désengagement en Russie », a-t-il pondéré.
RFI