Une information publiée par un média et diffusée sur les réseaux sociaux annonce une dévaluation du FCFA par rapport à l’euro. Elle serait tombée le 9 mars 2022. « Il n’en est rien », a formellement démenti la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans un communiqué.
Ces rumeurs de dévaluation
Ces rumeurs de dévaluation ont émergé depuis quelques semaines, dans le sillage de la hausse des prix des produits de consommation dans le monde, corollaire des tensions économiques entre la Russie et plusieurs pays occidentaux.Selon plusieurs experts, une dévaluation du FCFA, plusieurs fois annoncée et chaque fois démentie, serait possible, partant du contexte international actuel.
En effet, les nombreux coups d’État en Afrique de l’Ouest, les sanctions économiques et financières contre le Mali, la guerre en Ukraine et son impact sur les cours des carburants, ajoutés aux effets du Covid-19 rendent une dévaluation du FCFA plus que possible les prochains mois. «Vu le contexte international, cette monnaie est tout simplement surévaluée, ce qui pénalise les exportations des pays africains », a indiqué un économiste interrogé à Abidjan.
La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a pris connaissance d’un article diffusé sur les réseaux sociaux annonçant une dévaluation du FCFA par rapport à l’euro qui serait intervenue le 9 mars 2022. Dans un communiqué, elle dément formellement cette information et précise que le taux de change entre l’euro et le FCFA demeure inchangé, à savoir 1 euro = 655,957 FCFA. Elle rappelle également que les taux de change officiels des principales devises sont publiés quotidiennement sur son site internet.
La BCEAO invite par conséquent, les populations à la plus grande vigilance et à ne pas se référer qu’aux seules voies de communication officielles usuelles de l’Institut d’émission », lit-on dans le communiqué.
À cet égard, la BCEAO rappelle que tous ses communiqués sont publiés sur son site internet, ainsi que dans la presse écrite et audiovisuelle officielle des États membres de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA).
Enfin, selon le document, la BCEAO se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et complices des actes et messages de nature à porter atteinte aux signes monétaires ayant cours légal dans les États membres de l’UMOA.
Il faut rappeler que la dernière dévaluation du franc CFA remonte à 1994.
Bourama KEITA
Source: LE COMBAT