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Faculté des sciences économiques et de gestion : Ruine et chaos généralisé

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faculté est dans un état de déliquescence sans précédent, avec des années académiques sans tête ni queue aboutissant à six ans pour l’obtention de la licence au lieu de trois normalement.

Le constat est également amer et peu enviable. En effet, sur le plan académique, le retard et les chevauchements ont atteint un palier jamais égalé. Les anciens bacheliers attendent toujours les résultats des examens de passage ou de fin d’études. Beaucoup peinent pour obtenir leur licence. Au lieu de trois ans, il leur faut six ans. Les étudiants, las de subir, ont été obligés d’élever le ton lundi pour attirer l’attention des autorités de la transition.

L’application du système LMD ne peut réussir là où on refuse de construire des infrastructures et de recruter en nombre des enseignants mais également non plus là où on travaille à clochardiser les étudiants. L’arrivée de 11.000 nouveaux bacheliers de 2021 à la Faculté des sciences économiques et de gestion, sur une population de plus de 33.000 étudiants va aggraver la situation, accroître davantage la pression sur les salles de classe et des amphithéâtres déjà insuffisants justifiant d’impossibles heures de cours allant de 7 h à 19 h presque tous les jours.

Grève illimitée des bacheliers 2021

Face à cette liste non exhaustive des difficultés quotidiennes des étudiants, seule l’issue d’une grève illimitée des nouveaux bacheliers pourrait garantir un minimum pour les études de tous, y compris les anciens. C’est pourquoi le comité de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) que pilote Lamine Traoré a invité lundi les inscrits en première année de regagner la maison jusqu’à nouvel ordre et appelé les anciens à resserrer les rangs en vue d’engager de puissantes luttes contre la dégradation vertigineuse des conditions d’études.

Pour la défense ferme des intérêts matériels et moraux de ses mandants, le syndicat estudiantin s’est déclaré ouvert à des discussions avec les autorités afin de trouver des solutions aux problèmes. Des salles à louer sont disponibles à travers la ville. Mais, pour l’instant son offre de dialogue n’a pas reçu d’écho favorable du gouvernement muré dans un lourd silence.

Fanfan

SourceL’Informateur

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