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Développement rural : Stratégies pour une agriculture performante

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Les acteurs du secteur sont en conclave pour faire l’état des lieux du secteur agricole. à l’issue des échanges et des réflexions, leurs recommandations devront ouvrir la voie à l’amélioration des résultats

 

En 2019, le Mali, le Rwanda, le Maroc et le Ghana étaient en bonne voie de respecter les engagements de Malabo pris en juin 2014 en faveur de l’agriculture en Afrique d’ici 2025, selon le deuxième rapport d’examen biennal sur la mise en œuvre de la Déclaration de Malabo qui a été présenté lors du Sommet de l’Union africaine tenu en février 2020.

 

Une prouesse que nos autorités entendent consolider. Pour ce faire, administrations, acteurs du monde rural, partenaires techniques et financiers du secteur développement rural sont en conclave pour faire la photographie, le diagnostic dudit secteur afin de formuler des propositions et recommandations pertinentes en vue d’améliorer les performances pour les prochaines années.

 

La 12è Revue sectorielle conjointe du secteur développement rural se tient depuis hier à cet effet au Conseil national du patronat du Mali (CNPM). Le ministre du Développement rural, Modibo Keïta, a présidé l’ouverture des travaux. C’était en présence du ministre délégué chargé de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba. En clair, il y est question de mener des échanges et des réflexions stratégiques sur l’état de santé du secteur développement rural.

 

Ainsi durant deux jours, les participants partageront des informations relatives aux performances du secteur agricole et échangeront sur les réformes à engager sur les plans institutionnel et technique en lien avec les stratégies et politiques en vigueur en la matière.

 

Il s’agit notamment du Schéma directeur de développement rural (SDDR), la Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR), la Stratégie nationale de développement de l’irrigation (SNDI), la Politique nationale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PolSAN), les Stratégies portant sur l’eau agricole, la protection des végétaux, la Politique de protection et de surveillance des végétaux et des animaux.

 

Politiques et stratégies participatives et inclusives dont l’objectif est l’amélioration de la gestion de l’agriculture malienne. «Le système de gouvernance du secteur consacre le partenariat État, collectivités territoriales, professions agricoles, secteur privé et société civile dans la définition, la mise en œuvre et le suivi des politiques et stratégies de développement agricole», a rappelé le ministre Modibo Keïta.

 

En application de ce principe de gouvernance, a-t-il précisé, le Programme national d’investissement dans le secteur agricole (PNISA) a été décliné en programmes régionaux d’investissement dans le secteur agricole avec la participation effective de tous les acteurs. Selon lui, il en est de même du Plan de campagne agricole harmonisé et consolidé. Approuvé par le Conseil supérieur de l’agriculture le 12 avril, ce plan recommande l’élaboration de la Loi de programmation des investissements dans le secteur agricole.

 

Relevant des avancées dans l’application des politiques/stratégies, le ministre en charge du Développement rural a instruit les structures relevant de son département de concevoir et exécuter des activités permettant de consolider les acquis.

 

Il s’agit, entre autres, selon Modibo Keïta, de la déclinaison du PNISA dans toutes les régions et du District de Bamako, sa connexion avec l’approche Plan communal d’adaptation au changement climatique (PCA), la poursuite du suivi de l’application des engagements de Malabo. S’y ajoutent la production d’excédents céréaliers malgré l’insécurité dans certaines zones de production, la couverture vaccinale du cheptel qui dépasse les 70%.

 

Le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam) a attiré l’attention sur la sécurisation des zones de production, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations agricoles et la disponibilité des intrants pour garantir une production alimentaire suffisante pour le pays. Sanoussi Bouya Sylla a également insisté sur les défis relatifs à la protection de l’environnement, la géolocalisation des exploitations agricoles en vue de faciliter la traçabilité des intrants et équipements octroyés aux producteurs par voie de subvention.

 

L’Essor

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