Après plus de quatre mois, les sanctions économiques et financières contre le Mali tendent-elles vers leur fin ? En tout cas, le sommet des chefs d’État de la Cedeao, prévu pour le 04 juin, est annonciateur d’une solution à la crise entre le Mali et l’organisation régionale, surtout après la médiation du président togolais et l’annonce du ministre Abdoulaye Diop, selon laquelle « les deux positions n’ont jamais été autant proches ».Les sanctions économiques et financières « illégales », « illégitimes » et « inhumaines » infligées contre le Mali par la Cedeao et l’Uemoa font souffrir autant les populations maliennes que celles des autres pays de la sous-région. Les meetings de soutien aux autorités de la transition au Mali et dans d’autres pays de la sous-région n’ont pas amené les chefs d’État de la Cedeao à revenir sur leur décision. Pendant tout ce temps, les populations souffrent et la situation devient de plus en plus intenable aussi bien au Mali que dans certains pays voisins.
Le Mali, d’un calendrier de 5 ans, a revu sa proposition à 2 ans de prolongation. Quant à la Cedeao, elle exige un chronogramme ne dépassant pas 16 mois.
Mais, ces derniers moments, les deux positions se rapprochent après la désignation du président togolais comme médiateur dans le bras de fer Mali-Cedeao. La preuve : lors de son passage dans l’émission « Malikura Taa sira », le ministre Abdoulaye Diop a annoncé l’imminence d’un accord. « Aujourd’hui, nous sommes plus proches d’une solution que nous n’en avons jamais été. Nous devons redoubler d’efforts, nous devons faire preuve de compromis », précise-t-il.
Au-delà de cette sortie, beaucoup de sources ont annoncé une solution probable entre le Mali et la Cedeao, aboutissant à la levée des sanctions.
Les attentes du sommet du 4 juin
Le sommet des chefs d’État de la Cedeao du 4 juin prochain suscite déjà l’espoir chez bon nombre de citoyens maliens et étrangers affectés par les sanctions. « Nous avons appris qu’il y a un sommet des chefs d’État de la Cedeao sur la situation au Mali. Nous souhaitons vivement que les sanctions soient levées, car nous en souffrons également », nous confie Ousmane Diarra, un commerçant. Un Malien, Youssouf Togo, enseignant, affirme que « les populations, maliennes et celles des pays de la Cedeao souffrent énormément. Et qu’il faudrait mettre un terme à cet embargo ». Sur les réseaux sociaux, des Maliens annoncent déjà la levée des sanctions.
Pour nombre d’observateurs, avec la médiation du président togolais, il y a de forte chance qu’une solution soit trouvée à la crise.
Même si nous ne sommes pas dans le secret des dieux, il y a quand même de forte chance que les sanctions économiques et financières soient levées contre le Mali. Il y va de l’intérêt de tous : le Mali et les autres pays de la Cedeao.
Boureima Guindo
Source: Le Pays