Des décennies durant, le système de l’outil de défense de notre chère patrie, le Mali a été presque détérioré, pour ne pas dire disparu. C’est fort de ce constat, que le défunt président, Ibrahim Boubacar Keita, paix à son âme, avait pensé à le réorganiser en vue de l’adapter aux défis actuels, à savoir : la lutte contre le terrorisme, le banditisme et autres crimes organisés.C’est dans ce cadre qu’a été adoptée la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) dégageant toutes les dispositions légales pour structurer et organiser notre outil de défense. Dès lors, chaque année, des sommes colossales et importantes sont consenties pour faire ce travail. Des marchés ont été attribués à des fournisseurs pour livrer des équipements à notre armée.
Malheureusement, après achats et livraisons des équipements militaires demandés, un gag financier évalué à plusieurs milliards, n’a pas pu être justifié. Et pour situer les responsabilités concernant cette affaire, sur instructions du ministre de la Justice, Garde des sceaux d’alors, Me Malick Coulibaly, des audits, des enquêtes ont été faits. A la suite d’un audit par les services compétents, Mahamadou Camara, Directeur de cabinet de la présidence de la République et ensuite ministre de la Communication et de l’Economie numérique, au moment de l’octroi desdits marchés, a été interpelé et mis sous mandat de dépôt.
Mais, vu que les procédures légales n’ont pas été respectées, parce qu’il bénéficiait du statut d’ancien ministre, Mahamadou Camara a été libéré, sans procès. Depuis, ce dernier vaquait librement à ses occupations, jusqu’à un rebondissement, après la chute du régime du président défunt.
Interpellé de nouveau pour la même affaire, il y a 9 mois de cela, Mahamadou Camara est depuis en détention et sans jugement pour le moment. N’est-il pas temps de le juger ? Ou à défaut, pourquoi ne pas lui accorder, une liberté provisoire sous contrôle judiciaire ?
Diakalia M Dembélé
22 septembre