Le Mali, à l’instar des autres pays de la communauté internationale, a célébré le 26 juin, Journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic des drogues. A cette occasion ; le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, colonel-major, Daoud Aly Mohammedine, a adressé un message à la nation, pour informer et sensibiliser les uns et les autres sur les dangers liés à la consommation et au trafic des drogues. En effet, cette commémoration fait suite à la résolution n°42/112 de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies adoptée en 1987, exprimant sa détermination à sensibiliser les populations partout dans le monde sur les dangers liés à l’abus et au trafic illicite des drogues à travers des campagnes de sensibilisation.
Selon le ministre, Daoud Aly Mohammedine, le thème de la campagne mondiale de l’édition 2022 est intitulé : «Adresser les défis relatifs aux drogues durant les crises sanitaires et humanitaires». Ce thème interpellateur met en évidence l’impact négatif du trafic et de la consommation des drogues sur la communauté en général et plus particulièrement sur la vie de l’Homme, surtout en période de crise. Il poursuit son discours en affirmant que selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc), l’approche ayant le plus de succès dans la prévention de la consommation de drogues est celle qui met l’accent sur l’Homme, la famille et les communautés.
C’est pourquoi d’après le ministre, la commémoration de l’édition 2022 de la Journée internationale de lutte contre la drogue offre une belle occasion au gouvernement du Mali de réaffirmer d’une part sa volonté à œuvrer pour la prise en charge psychothérapeutique des usagers de drogues et d’autre part sa ferme détermination à lutter contre le trafic illicite des stupéfiants et des substances psychotropes. D’où son choix, au plan national, du thème : « La préservation de la santé de nos populations déjà affectées par la double crise sanitaire liée à la Covid-19 et sécuritaire liée au terrorisme, est un devoir citoyen», a-t-il déclaré. Et il ajoute que ce thème est d’une importante capitale pour eux, car il s’agit là de mettre beaucoup plus l’accent sur la prévention basée sur l’information, l’éducation et la sensibilisation. « Il nous invite à remettre sur la table les questions essentielles liées à la santé des usagers de drogues dans le contexte de crise que nous vivons, sans occulter la répression des infractions pénales à la loi sur les stupéfiants. Les jours et mois à venir seront mis à profit pour peaufiner les différentes approches basées, à la fois, sur la réduction de l’offre de drogues et sur la réduction de la demande de drogues. Ce challenge ne peut être gagné qu’avec l’implication de tous les acteurs intervenant dans la lutte contre les stupéfiants ainsi que les partenaires techniques et financiers », a-t-il souligné.
Avant de parler de commémoration de l’édition 2022 de la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogue qui a été organisée à Sikasso, en raison de l’importance du trafic routier transnational avec le Burkina Faso et la Côte d’ivoire, de la saisie de grandes quantités de drogues. Mais aussi et surtout du nombre sans cesse croissant des usagers de drogues dans la région. A ses dires, des campagnes d’information, de communication et de sensibilisation seront menées en vue de prévenir les risques sécuritaires et sanitaires liés à l’usage et au trafic illicite des drogues.Il a exprimé que le constat est alarmant et nous interpelle tous, à tous les niveaux de responsabilité (parents, éducateurs, pouvoirs publics, décideurs politiques et organisations de la société civile). Aux dires du ministre, au mois de novembre 2021, la commission nationale de destruction des drogues a procédé à la destruction de 38,659 kg de cocaïne ; plus de 11 tonnes de cannabis ; près de 10 tonnes de hachich, 20 160 comprimés de tramadol et 297 cartons de produits pharmaceutiques contrefaits.
Il poursuit que durant l’année écoulée, plus de deux cent (200) personnes de nationalités malienne, franco-malienne, guinéenne, burkinabé, nigériane et ivoirienne ont été arrêtées par nos services et traduites devant les tribunaux pour trafic et consommation de stupéfiants.
« Ces actions fort appréciables menées par les unités de l’Office central des stupéfiants et celles des autres services impliqués dans la lutte contre la drogue, méritent d’être encouragées et soutenues pour plus de synergie entre les différents acteurs de cette lutte », a-t-il confié. Et d’attester que c’est le lieu de saluer l’engagement des services chargés de la lutte contre la drogue.
Dans cette perspective, le ministre a tenu à rassurer que le Gouvernement du Mali, à travers son département, ne ménagera aucun effort pour accompagner les efforts consentis par ces services dans l’accomplissement des missions qui sont les leurs.
Enfin, il a appelé chaque Malienne et chaque Malien des villes et des campagnes à faire sien ce combat en permanence. Car il demeure convaincu que l’implication de tous dans la lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues constitue le meilleur gage d’un environnement de paix et de sécurité pour un développement humain durable.
Fily SISSOKO.
Le Tjikan