Le sucre, l’un des produits importants dans l’alimentation des Maliens est en voie de disparition dans nos marchés et dans les différents points de vente. C’est sa cherté qui en est à l’origine car, son prix ne cesse de prendre de l’ascenseur. De l’explication de certains commerçants, cette augmentation des prix est liée à la rupture des stocks. Un embargo amer remplace un autre embargo.
Après l’embargo de la CEDEAO-UEMOA que notre pays a subi plus de 6 mois durant, nous voilà soumis à un autre embargo, celui sur l’acquisition de certains produits de première nécessité, notamment le sucre. Depuis un moment, d’abord sur les réseaux sociaux, ensuite dans les familles et maintenant au niveau de tous lieux de regroupement, les causeries tournent autour de la cherté, puis la rareté du sucre. Partout on dénonce la flambée de ses prix, maintenant c’est sa rareté qui inquiète. On n’en trouve presque plus cette denrée en détail et l’explication est toujours la même, son prix a connu une envolée.Sans solution pour les commerçants et les revendeursIdrissa Maïga, commerçant de son état affirme que c’est devenu un combat de titans pour avoir le sucre actuellement. « On l’achète à 35.000 Fcfa le sac de 50kg et ce prix n’est point normal car n’étant pas fixé par l’Etat. Cependant, ce sont quelques individus qui arrivent à l’importer et ceux-ci aussi souvent ne le vendent qu’à leurs clients fidèles. Et les revendeurs n’en restent pas en marge car, eux aussi se plaignent quand on leur revend le sac à un prix toujours jugé élevé».
La hausse du prix du sucre est un véritable problème dans la société, clame cet autre commerçant du nom de Bourama Coulibaly. Il poursuit que le fait que le sucre soit cher, ajouté à sa rareté rende défiant certains revendeurs à s’en approvisionner.
« J’achète le sac de sucre très cher et je ne peux pas me permettre de le vendre en détail. Parce que je vendais son kilo à 700FCFA et les contrôleurs sont venus dans ma boutique et m’ont dit de le vendre à prix moins cher. Alors je préfère arrêter sa vente en attendant que l’Etat puisse trouver une solution à ce problème. Surtout qu’au niveau des gros importateurs, tels GDCM ; Kouma et Frères ; SOMAEP, il y’a une situation de rupture de stocks » a détaillé Sékou Diallo, revendeur.
Tout comme Sékou Diallo, un autre revendeur Moussa Traoré affirme que la moitié de ses clients viennent seulement demander le prix du sucre avant de tourner le dos. Et qu’on sent de la déception sur leur visage au regard de cette situation. « Il est temps que l’Etat met en place des dispositifs pour solutionner ce problème. Sinon c’est difficile pour nous les revendeurs et encore plus pour les clients. Donc mieux vaut agir lorsqu’il est temps » a-t-il lancé comme conseil.Par ailleurs, pour savoir comment cette question cruciale est traitée au niveau des autorités, notre démarche auprès de la Direction Générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence (DGCC) ne nous a pas permis d’avoir un interlocuteur. « La vie est comme le chocolat, c’est l’amer qui fait apprécier le sucre » disait Xavier Brébion.
Par Fanta Cheick Sanogo (Stagiaire UCAO)
Source: Le Sursaut