La saison des pluies, favorable à l’agriculture, est, pour les habitants de Niamakoro Diallobougou, une période de trouble en raison des dégâts causés par la pluie dans les maisons et le marché.
Lorsqu’il pleut dans ce quartier, la peur devient l’amie des habitants ; les rues, les maisons sont remplies d’eau. La voie principale qui mène au goudron est quasi impraticable. Les maisons en banco tombent. L’eau entre dans certaines cours et maison, ce, tout au long de cette période hivernale. Au marché, l’eau coule dans tous les sens. Pire, certains profitent de la pluie pour jeter des ordures dans la rue, espérant que l’eau va les emporter, ce qui bouche les caniveaux.
Selon Djaka Dabo, vendeuse de chaussures au marché de Niamakoro, lorsqu’il commence à pleuvoir, tout est compliqué « Je suis obligée d’arrêter la vente, car l’eau dévient de plus en plus forte et coule dans tous les sens. J’ai essayé de trouver des solutions en mettant des pierres et des bancos pour empêcher l’eau, mais rien ne va. Moi je n’ai pas de boutique, je me débrouille ici avec une table sur laquelle j’étale mes chaussures», a-t-elle déclaré.
Kadiatou Togola, vendeuse de divers articles, notamment des balais, de la pomme de terre, des oignons, se dit obligée de faire entrer ses marchandises, car l’eau coule de partout. Elle a ajouté que l’eau cause parfois des dégâts en remportant quelques marchandises. « La vente devient difficile. Les gens ont peur de sortir vu l’état du marché et les rues. Beaucoup préfèrent attendre que la pluie cesse. On a trop de difficultés durant la saison des pluies », a-t-elle déploré.
Youssouf Diarra est boutiquier au marché de Niamakoro. Il affirme que la pluie de cette année est forte et rentre même dans la boutique parfois, malgré son aménagement avec des grilles de fer aux alentours. « Mais la création d’une fosse au bord du goudron nous aide aussi, car avec ça, l’eau coule, sinon vraiment ce n’est pas facile durant l’hivernage », dit-il.
« Lorsqu’il pleut, je suis obligée de faire rentrer mes oignons puisque l’eau détruit l’oignon, et ce sera une grande perte pour moi. Je m’assois dans ce coin, mais quand il pleut, je prends des sceaux et des balais pour dégager l’eau », a souligné Founè Cissé, vendeuse détaillante d’oignons. Elle a lancé un appel pressant aux autorités de la commune VI, plus précisément celles de Niamakoro, car l’état des rues et du marché, selon elle, est très critique. Le pauvre, ajoute-t-elle, se nourrit du marché ; on paye même des pièces afin que le marché soit bien aménagé, mais rien n’est fait jusqu’à présent.
Aux dires de Alfousseyni Diarra, l’aîné de la famille Diarra résidant à Niamakoro Diallobougou, lorsqu’il pleut, la cour est remplie d’eau et parfois l’eau rentre jusqu’au niveau de la véranda. « Je suis obligé, avec les petits frères, de prendre des sceaux et daba pour faire sortir l’eau. Les maisons en bancos n’aiment pas l’humidité », a-t-il conclu.
Kadidia Youssouf Diarra, stagiaire
Le Republicain