Pour trouver une solution à la grave crise qui a secoué le Conseil national du patronat Malien, CNPM, ayant opposé Diadié dit Amadou Sankaré à Mamadou Sinsi Coulibaly, une paix des braves a été signée. Aujourd’hui, tout porte à croire le premier sembleremettre en cause cette entente.
A la fin de son mandat à la tête du Conseil national du patronat Malien, CNPM, Mamadou Sinsi Coulibaly a voulu rempiler pour un second mandat. Cependant, il avait face à lui un adversaire de taille : Diadié dit Amadou Sankaré. Celui-ci avait mené une campagne efficace, digne d’une élection présidentielle.
Les chances de Mamadou Sinsi Coulibaly, le président sortant étaient vraiment minces. Mais, pour garder son fauteuil, il a voulu passer par de petits moyens. Finalement, il y a eu deux élections, deux présidents, deux bureaux. Un schisme qui n’honorait pas le CNPM.
Les choses finiront devant les tribunaux, puisque les deux camps porteront plainte et que nos champions en affaires porteront plainte les uns contre les autres. Les patrons étaient divisés. Les uns soutenaient Mamadou SinsiCoulibaly pendant que la majorité était avec Diadié dit Amadou Sankaré.
Cependant, il s’est trouvé des personnes pour rapprocher les deux camps et jouer les bons offices. Cette démarche a abouti à une assemblée générale unitaire qui fera que les deux protagonistes, Diadié dit Amadou Sankaré et Mamadou Sinsi Coulibaly accepteront de retirer leurs plaintes, de se retirer, de ne plus être candidats.
Pour boucler la boucle, une équipe transitoire paritaire dénommée administration transitoire composée des partisans des deux camps a été mise en place. Elle avait pour mandat d’élaborer des statuts et règlements, de redimensionner le rôle du président et du secrétariat général leurs attributions et prérogatives et de ramener le mandat à un au lieu de deux. Avec ces nouveaux textes, l’hyper présidence n’existe plus au niveau du patronat. Le vrai pouvoir est désormais entre les mains de l’Assemblée Générale qui est souveraine.
Le 2 avril 2022, un bureau de 16 membres, avec Soya Golfa, à sa tête, a été mis en place. Ce bureau avait 6 mois pour toiletter les textes afin d’organiser les élections crédibles et transparentes
Dans la situation nouvelle, il est clairement indiqué que tous les anciens présidents du CNPM, selon l’article 17 nouveau, quelle que soit la durée et les conditions de leurprésidence, sont de facto présidents d’honneur de la faitière. Autre évolution notable, des statuts, toute personne ayant déjà occupé le fauteuil présidentiel n’est plus autorisé à candidater et cela quel que soit la durée de son mandat. Aux alinéas 1 et 2 et l’article 26, le statut précise : que les présents statuts entrent en vigueur une fois adoptés et s’appliquent à tout mandat antérieur … De fait, aucun président d’honneur ne peut se présenter aux élections.
Il apparait clairement que les nouveaux textes apportent la cohésion au sein du CNPM. Malheureusement, lors de l’assemblée générale ayant pour ordre du jour l’adoption des statuts et des autres documents, des délégués jugés proches du candidat Diadié dit Amadou Sankaré ont quitté la salle. Ils étaient une quinzaine sur les 140 délégués », affirme une source qui les qualifie de mauvais perdants. En effet, l’Assemblée a été supervisée par Me Ousmane Bagayoko, huissier commissaire à l’étude de Me Sékou Amadou Touré.
Ils étaient 140 délégués présents sur 155 inscrits. 102 délégués ont adopté l’ordre du jour et 107 ont voté pour l’adoption du nouveau statut et règlements. « 13 délégués se sont abstenus », a confié Me Bagayoko.
En tout, 76 articles, 12 chapitres et 3 titres, dont le statut et le règlement intérieur régissent désormais le conseil national du patronat du Mali (CNPM).
Cependant, au moment où tout le monde se réjouit des efforts déployés et des résultats obtenus, des « proches » de Diadié dit Amadou Sankaré tiennent des discours qui divisent et qui n’honorent pas le secteur privé. Leur comportement jette le discrédit sur ce travail consensuel abattu.
Ces seconds couteaux qu’on dit « proches » de Diadié dit Amadou Sankaré agiraient ils au nom de celui-ci ? En tout cas le changement de posture (le jeu du caméléon) de Diadié est quand même étonnant pour un homme de sa trempe.
Ousmane Traoré
Source: Le Témoin