L’axe Banconi Diaguinébougou-Kognoumani est aujourd’hui un véritable calvaire pour les usagers à cause de la lenteur des travaux d’aménagement. Il faut au moins une heure pour faire un kilomètre sur le tronçon.
Le gouvernement de la transition à travers le ministère des Transports et du Désenclavement a lancé depuis le mois de novembre dernier, l’entretien des routes et le curage des caniveaux à travers la ville de Bamako ainsi que dans les capitales régionales.
En Commune I du district de Bamako, sur l’axe Bankoni Diaguinébougou-Kognoumani passant par la devanture de la maison du célèbre prêcheur Ousmane Chérif Haïdara est de nos jours un véritable parcours de combattant, une traversée du désert due aux travaux d’entretien et de curage des caniveaux sur ce tronçon.
Nombreuses sont les populations de Safo, de Dialakorodji, de Kognoumani et de Banconi Diaguinébougou qui fréquentent cette ligne pour arriver au centre-ville. Elle est la seule route goudronnée dont l’accès au centre-ville est plus accessible aux populations de ces localités. Ce qui fait de cela, la route la plus fréquentée de la zone pendant les heures de pointe notamment le matin avant 10h et le soir à partir de 19h.
Ces moments demeurent un terrible casse-tête à cause de l’embouteillage qui s’installe de façon permanente sur cette voie. Des déviations sont improvisées par les usagers. Là, des voitures personnelles, des camions de tout type, des charretiers et des motocycles circulent tous à tombeau ouvert dans ces ruelles, sans le moindre respect du code de la route. Cette situation favorise les cas d’accident. Aucune déviation officielle n’est faite pour faciliter la circulation.
Moussa Traoré, habitant de Safo, témoigne : « le moment n’est pas bien choisi pour effectuer ces travaux. Sachant que la zone n’a pas de route digne de ce nom, les gens sont contraints de passer par là. Le quartier n’est pas viabilisé ce qui accentue la difficulté de passage. Nous sommes très dérangés car nous prenons tout notre temps dans l’embouteillage et nous interpellons le ministre à prendre des dispositions pour diligenter les travaux».
Le tronçon Dialakorodji-Bankoni permet de désengorger la route de Diaguinébougou, impraticable en cette période de forte pluie. L’arrêt des travaux de cette route avait été l’objet de plusieurs marches pacifiques organisées par les jeunes de Bankoni, Dialakorodji, Safo, Yélékébougou et Nionssombougou, en octobre 2020. Fatigués des marches et des sit-in, les jeunes assistent, impuissant, à la dégradation de leur cadre de vie.
Abou Safouné Diarra
(stagiaire)
Source: Mali Tribune