De bonnes sources, l’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés à l’aéroport de Bamako va connaître bientôt son épilogue, les autorités ivoiriennes ayant fait leur mea culpa, sur l’implication forte du Médiateur togolais, le président Faure Gnassingbé.
Avec l’humanisme qui le caractérise, en dépit de sa détermination à faire respecter la souveraineté de l’Etat malien, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a fait élargir, le 3 août dernier, trois femmes soldats du lot des 49 militaires ivoiriens irrégulièrement envoyés au Mali et arrêtés à l’aéroport de Bamako-Sénou le 10 juillet 2022.
En effet, après une certaine réticence du président ivoirien à présenter des excuses formelles à l’Etat du Mali pour « faute, dysfonctionnements et manquements » dans ce dossier, la présidence ivoirienne a fini par se ressaisir…Et le ministre directeur de Cabinet du président Alassane Dramane Ouattara, Fidèle Sarrassoro, a, dans une déclaration officielle solennelle,« déploré des manquements et des incompréhensions ou malentendus regrettables » dans l’envoi de ce contingent au Mali en ne respectant pas rigoureusement les conditions. Sans oublier les autorités, après des discussions et médiations, réaffirment leur engagement à entretenir des relations de bon voisinage et tient à respecter désormais « les procédures des Nations Unies, ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées relatives au déploiement des forces militaires au Mali ». Ce qui dénote d’un changement de l’état d’esprit des dirigeants ivoiriens, qui s’étaient au premier abord inscrits dans une démarche de fuite en avant, en ne reconnaissant pas les dysfonctionnements qui étaient patents dans l’envoi de ces militaires.
Selon des sources crédibles, à partir du moment où les officiels ivoiriens reconnaissent qu’ils n’avaient pas respecté les procédures requises, le président Assimi Goïta va devoir instruire l’autorité judiciaire (le ministère public) à opérer une sorte de mainlevée dans ce dossier. Cela, conformément aux sollicitations du Médiateur, le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, qui ne cesse d’appeler le chef de la transition malienne à une certaine clémence. Message que ne cessait de réitérer le chef de la diplomatie malienne, Robert Dussey auprès de son homologue malien, le ministre Abdoulaye Diop. Ce dernier, en ce début de semaine à Lomé, dans le cadre de la réunion du Groupe de suivi de la transition, a été fortement saisi dans ce sens.
Tout cela fait que, de sources judiciaires, il semble que la libération des 46 militaires restants n’est qu’une question d’heures ou de jours, le temps de formaliser les actes de procédure pour annuler la poursuite contre ces « présumés mercenaires ». Ce sera donc à une paix des braves que l’on sera parvenu de part et d’autre, pour sauvegarder la paix et les relations séculaires d’entente de bon voisinage entre la Côte d’Ivoire et le Mali et en rehaussant l’image de dirigeants soucieux des intérêts de leurs pays respectifs aux présidents Assimi Goïta, Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé ; ce dernier enlevant encore la palme d’or de Médiateur et de faiseur de paix !.
Bruno D SEGBEDJI
Mali Horizon