Au cours de la 3ème réunion du Groupe de suivi et de soutien à la transition tenue le 6 septembre 2022 à Lomé, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a été on ne peut plus clair par rapport à la situation sécuritaire du pays, la mise en œuvre de l’accord et bien sûr sur le maintien des mesures de suspension et les sanctions ciblées contre le Mali.
Pour l’occasion, le ministre Diop a fait savoir que le pays se réjouit de l’accompagnement constant africain et international dont le but ultime est d’aider à la réussite de la Transition, mais aussi de renforcer la capacité de résilience du Mali en le rendant moins vulnérable aux crises socio-politiques.En votre qualité de partenaires du Mali, vous êtes familiers de l’évolution de la situation et, à ce titre, vous savez mieux que quiconque que le pays a pris une nouvelle trajectoire depuis mai 2021 à ce jour. Dans ce contexte, le Mali a décidé de prendre en main son destin et de compter d’abord sur lui-même pour relever les défis auquel il est confronté. Des efforts importants sont consentis par l’Etat malien malgré un environnement économique difficile, afin d’allouer des ressources budgétaires conséquentes pour financer les priorités de la Transition’’, explique le ministre Diop.
A ses dires, dans le cadre de la mise en œuvre de ce Programme d’actions, le Gouvernement du Mali, conformément à ses engagements, a redynamisé le Dialogue politique avec les Forces vives de la Nation, afin de renforcer l’inclusivité du processus de transition et d’assurer une large participation de tous les acteurs au processus électoral. Ainsi, les autorités de la transition, tirant les leçons de l’instabilité des Institutions au Mali, au cours de cette dernière décennie, ont jeté les bases de réformes substantielles, notamment celles qui garantissent des élections crédibles, inclusives, transparentes et apaisées par l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) mise en place à la faveur de l’adoption de la nouvelle loi électorale. Ces réformes visent à épargner au Mali de nouvelles crises pré ou post-électorales ou d’autres ruptures constitutionnelles, aux conséquences imprévisibles.
Parallèlement, ‘’je souligne que l’une des priorités majeures du Gouvernement de transition reste l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles en vue du retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé dans le délai de 24 mois à compter du 26 mars 2022’’.
Parlant de l’Accord pour la paix, le ministres des Affaires étrangères dira : ‘’Vous avez été témoin de la dynamique positive qui a marqué la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, comme en illustrent la tenue de la Réunion de Niveau Décisionnel (RND), tenue du 1er au 05 août 2022, suivie, il y a à peine 4 jours, de la 6ème Session de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord. C’est le lieu de saluer l’équipe de la médiation internationale conduite par l’Algérie pour son accompagnement et son soutien précieux’’.
Il salue les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO pour leurs efforts ayant abouti à la levée des sanctions économiques et financières contre le Mali. ‘’Je me félicite de la normalisation progressive de nos relations avec notre organisation sous-régionales. Je ne peux cependant passer sous silence les entraves que constituent le maintien des mesures de suspension et les sanctions ciblées contre le Mali. Le Gouvernement du Mali demande la levée de ces mesures afin de favoriser une pleine coopération avec tous les partenaires, indispensable à la conduite sereine du processus de transition’’, a-t-il conclu.
Brehima DIALLO
22 septembre