Dans une interview accordée aux médias français, le Président Bissau Guinéen, aussi Président en exercice des Chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’est prononcé sur la question des mercenaires ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet dernier. Il est en déphasage avec les réalités africaines et de l’affaire des 46 mercenaires restants au Mali. En réponse à la question relative si les supposés soldats sont des mercenaires ou otages, le président Umaro Sissoco Embalo s’est limité seulement à vulgariser les propos du Secrétaire général des Nations Unies, M. Anthonio Guterres en enfonçant le clou. Dans une interview accordée à la presse internationale, le dimanche 18 septembre 2022, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a déclaré que les militaires ivoiriens arrêtés à Bamako ne sont pas des mercenaires. ” Non, ce ne sont pas des mercenaires et c’est évident. J’ai fait appel aux autorités maliennes pour que ce problème puisse se résoudre. On est en contact permanent avec eux. Je n’ai pas parlé directement avec Goïta, mais je vais recevoir la délégation du Mali et c’est une chose qui est pour moi très importante. Il faut résoudre ce problème “, a indiqué le secrétaire général des Nations Unies. Voilà à quel point le Président Bissau guinéen a étalé en face du monde son ignorance et son incapacité notoire à apporter des réformes nécessaires à l’organisation sous-régionale dont il assure aujourd’hui la présidence.
Et pourtant le Président Umaro Sissoco Embalo a été le premier chef d’Etat à se rendre au Mali après le coup de force du 18 août 2020. Mais aujourd’hui son revirement brusque contre la transition malienne est arrivé à un niveau que le Président Embalo ne se donne plus la peine de se rendre à Bamako pour s’enquérir des réalités sur les mercenaires incarcérés. Au lieu de s’adonner à la diffusion de fausses informations émanant du gouvernement ivoirien qui se dédit en espace de onze jours sur une l’affaire d’agression si grave et les propos du Secrétaire général des Nations Unies, rien n’empêche Umaru Embalo se rendre à Bamako pour recueillir les informations du gouvernement malien. Aujourd’hui, il faut tout simplement craindre de la mort programmée de la CEDEAO depuis que M. Umaro Sissoco Embalo s’est accidentellement propulsé à la tête de cette organisation sous-régionale. Ce dérapage grave dont a fait l’objet le Président Bissau Guinéen qui a failli se ”déshabiller” devant ses compatriotes lors de la visite du Président français Emmanuel Macron dans son pays.
Il convient de rappeler au Président Embalo que sa démarche solitaire risque d’envenimer cette affaire des mercenaires ivoiriens dont le Mali ne connait d’autres interlocuteurs que le Togo. Avant toute tentative de menace et de pilotage à vue de M. Sissoco en sa qualité de Président en exercice de la CEDEAO, il devrait se rendre au Mali, enfin de prendre connaissance des charges qui pèsent sur les détenus ivoiriens au Mali.
Y. MARIKO
Le Malien