Le mardi 20 septembre dernier, vers 04h du matin, la détonation d’une mine sur la Route Nationale 16, entre Bla et San, a été entendue dans la localité de Kola, non loin du village Diabougou. Aucun mort ni blessé encore moins de dégât matériel, n’a été signalé. Mais le gouvernement est fortement interpellé sur la dégradation de la situation sécuritaire de façon générale.
C’est une grande première et le message est très fort. Les groupes armés terroristes, sont désormais partout. Après l’attaque du camp de Kati qui fut un message fort envoyé par les terroristes, c’est l’un des axes routiers les plus empruntés au centre-sud du pays, qui est désormais visé. Une guerre de psychologie qui est loin d’être gagnée par les forces de défense et de sécurité maliennes car, l’ennemi est invisible, est partout et nulle part à la fois, mais peut frapper là où il veut et quand il veut.
Cet axe routier est fortement dégradé et les poseurs de mines n’auront aucune difficulté à enfouir sous la terre escamotée leurs engins mortels. C’est ce qui arrive quand un Etat n’arrive pas à construire ses routes et se bat contre le terrorisme.
L’axe Ségou-San -Mopti-Sevaré s’est fortement dégradé au point de devenir un cauchemar pour les usagers. Un des objectifs du gouvernement de transition, doit être la construction des routes pour éviter que les terroristes s’en servent pour poser des mines. La clé de la victoire contre le terrorisme, passe également par là.
Ce qui s’est passé le 20 septembre dernier sur la RN 16, est un avertissement à prendre très au sérieux par les autorités de transition.
Youma
Le Pouce