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20ème édition de la journée mondiale contre la peine de mort : Amnesty international Mali plaide pour un moratoire contre toute exécution

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Amnesty International lance sa campagne pour la protection des défenseurs des droits de l’homme : ‘’Les attaques contre les défenseurs des droits atteignent un niveau inquiétant…’’

 

Jeudi 13 octobre, a eu lieu dans les locaux de l’Amnesty International Mali, une conférence de presse dans le cadre de la célébration de la 20ème édition de la journée internationale contre la peine de mort, placée sous le thème « torture et la peine de mort ». A cette occasion le principal conférencier était M. Mohamed Al Bachir Singaré, coordinateur juridique chargé de la peine de mort à l’Amnesty International Mali, en présence du Directeur exécutif par intérim de la même organisation, M. Hamane Touré.

 

D’entrée de jeu, M Singaré a rappelé qu’Amnesty internationale a été la première organisation de défense des droits humains à inclure dans son mandat l’abolition de la peine de mort dans les années 1970.C’était à l’occasion de la conférence internationale sur l’abolition de la peine de mort qu’elle a organisée à Stockholm. Avant j’ajouter que cette conférence s’est conclue par l’adoption d’une déclaration demandant à tous les Etats d’abolir immédiatement la peine de mort. Par ailleurs, précise-t-il, à l’époque seuls 16 Etats avaient aboli dans leur législation la peine de mort, grâce au mouvement enclenché, ils sont aujourd’hui au nombre de 144 Etats, soit les deux tiers des pays du monde.

 

A ses dires, la peine de mort et la torture sont la négation absolue de la dignité humaine. Selon lui l’humanité entière, chaque année fait un pas de plus vers l’abolition universelle de la peine de mort. Mais, qu’elle reste néanmoins appliquée dans de nombreux pays sur tous les continents.

 

« La peine de mort est une violation du droit à la vie, ainsi que du droit à ne pas être soumis à des peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants tels qu’ils sont inscrits dans les articles 3 et 4 de la D U D H. Elle doit donc être combattue avec force et conviction » a-t-il décortiqué.

 

Faisant la genèse de la lutte de l’Amnesty International sur la question, il a fait savoir que cette organisation s’est mobilisée afin que les prisonniers d’opinion ne soient exécutés. Progressivement son opposition à la peine capitale s’est élargie à l’ensemble des condamnés quels qu’ils soient et quels que soient les crimes reprochés ou méthode d’exécution utilisée.

 

Touchant du doigt au phénomène de la torture, le coordinateur juridique chargé de la peine de mort à l’Amnesty International Mali a affirmé que dans le monde, plus de 140 pays continuent cette pratique. Que certains en font quotidiennement, dont la Mexique, les Philippines, le Nigéria, l’Ouzbékistan, où la police et les forces de sécurité y ont recours de manière systématique. A l’en croire, la lutte contre le terrorisme a contribué à amplifier le phénomène. « Ainsi aux U S A, il est prouvé que la C I A a usé de techniques brutales d’interrogatoire après le 11 Septembre. Les détenus étaient dénudés empêchés de dormir, soumis à des simulacres de noyades, projetés contre le mur » a-t-il révélé. Aux dires de M Singaré le lien entre torture et la peine de mort est étroit.

 

En effet, contre tout cela, l’Amnesty International recommande l’adoption d’un moratoire pour faire cesser toute exécution. La modification définitive des législations nationales pour abolir la peine de mort et la commutation de toutes les peines capitales en peine d’emprisonnement. De même que la prévention des actes de torture en formant les fonctionnaires judiciaires et prenant des mesures pour éviter que ces actes ne soient pas commis lors des arrestations, en garde à vue ou en détention et l’adoption d’une convention contraignante interdisant le commerce d’équipement pouvant servir à la torture.

 

Par Fatoumata Coulibaly

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