Sous le thème : « Rôle et Place des Hommes de Média dans la lutte contre la Corruption au Mali », la Maison de la Presse (MP) a servi de cadre pour la 4ème édition de la Journée d’Echanges Presse et Justice, le jeudi 13 Octobre dernier. Ainsi, ladite journée était placée sous la présidence du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, représenté par son SG, Boubacar Sidiki Diarrah avec à ses côtés le président de la MP, Bandiougou Danté.
L’initiative de cette journée est un partenariat stratégique du Bureau de la MP et le Ministère de la Justice financé par la Coopération canadienne.
Pour la circonstance, le Président de la Maison de la Presse a affirmé que la Journée Presse et Justice est devenue une tradition entre son organisation et le Département de la Justice pour contribuer au développement du pays à travers une information saine et indépendante au profit de la population et au service de la Justice.
Parlant du thème de cette rencontre, le Président Danté a souligné que cela est important pour les populations, les journalistes surtout pour les jeunes journalistes. « C’est non seulement, une question de formation, une question d’information, une question d’éducation mais surtout une question de sensibilisation pour les Hommes de média. En profitant de ce partenariat avec la Justice, nous formons aussi les jeunes journalistes à pouvoir connaître leur rôle et leur responsabilité dans l’accomplissement de leur tâche quotidienne » a déclaré le Président de la MP avant de présenter leur gratitude au Ministère de la Justice d’avoir eu confiance à cette faîtière de la Presse pour sceller ce partenariat au bénéfice du Mali conformément à la vision des plus hautes autorités dans le cadre de la lutte contre la Corruption et la délinquance financière.
A son droit à la parole pour l’ouverture des travaux de cette journée, le SG du MJDH a d’abord soutenu, au nom de son département, sa très grande satisfaction pour la réussite des trois précédentes journées au cours desquelles, professionnels des médias et Hommes de Droit ont pu échanger sur des thématiques aussi importantes que variées et présentant un intérêt pratique considérable portant notamment sur des problématiques relatives à la lutte contre la cybercriminalité, mais également contre la corruption et la délinquance économique et financière dans notre pays. C’est pourquoi, il dira que le thème choisi pour cette édition est pour mettre, une fois de plus, un accent particulier sur le lien indissociable entre les acteurs de la justice et les hommes de média dans la lutte contre la corruption, car les investigations menées par la presse en la matière, peuvent constituer pour la justice de déterminantes sources.
« En effet, l’histoire des grands procès en matière de délinquance économique et financière nous enseigne le rôle prémonitoire de la Presse dans le déclenchement de la procédure ainsi que son influence sur la conduite des investigations aussi bien au niveau de la phase d’enquête préliminaire, de l’instruction judiciaire, qu’au niveau du jugement »a éclairé le SG Diarrah. Histoire de reconnaître à sa juste valeur le rôle de la Presse en la matière pour la simple raison que l’insuffisance des moyens techniques et technologiques joue négativement sur la qualité des investigations menées par les unités d’enquête. En plus de cet apport fondamental, il ajoute qu’en tant que source d’information pour les unités d’enquête, les cabinets d’instruction et les formations de jugement, la Presse a, indiscutablement, un rôle éminent à jouer quant à la conscientisation des citoyens face aux conséquences néfastes et ravageuses de la corruption et de la délinquance économique et financière sur tous les secteurs de développement du pays. Avant de rappeler cette citation d’un sage : « La corruption des idées est plus insidieuse, plus subtile et, à ce titre, d’une dangerosité plus essentielle ». A cet effet, que la Presse ne doit nullement servir ni de rempart ni de complice pour les délinquants financiers. ‘’La corruption est l’ennemi de la vérité et la complice du mensonge (…) Au banquet de la corruption l’or vaut plus que la foi’’. Aussi, le respect de la déontologie et de l’éthique reste une nécessité absolue aussi bien pour les acteurs de la justice que pour les hommes de médias » a insisté le SG du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux.
Après la partie cérémoniale de cette journée, l’assistance a eu droit à un débat sur le thème indiqué dont le modérateur, comme d’habitude, était Chahana Takiou et les Facilitateurs Alexis Kalambry et Ousmane Bamba, des éminents journalistes.
Par Mariam Sissoko
Le sursaut