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« Le Grin n’est pas un espace politique mais d’échange pour promouvoir la citoyenneté », Mohamed Salia Touré

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Espace d’échange pour la promotion de la citoyenneté, le traditionnel « Grin » de Mohamed Salia Touré s’est tenu pour les 347 et 348 fois, les 22 et 23 octobre respectivement à Sabalibougou et Sénou. La rencontre a enregistré la présence des membres du Grand Grin, notamment son vice-président Moussa Coulibaly. Les autorités communales ainsi que le chef de Sabiligougou et Senou ont également rehaussé de leur présence l’éclat de la rencontre, laquelle a mobilisé des centaines de jeunes hommes et femmes autour du thé pour discuter de sujets qui les préoccupent ainsi que des défis qui assaillent le pays et accablent les jeunes et femmes au quotidien. Mais il était surtout question de faire le point sur ceux qui peuvent leur participation dans le processus de la refondation en cours, avec le dessein, à l’instar des précédentes retrouvailles, d’échanger avec des couches vulnérables autour des difficultés qu’elles éprouvent au quotidien en vue de les doter d’outils performants et de compréhension des évènements qui animent la vie publique. Actualité oblige, le thème de ce double Grin était le «Malikura» (un nouveau Mali), puis le rôle de la femme et de la jeunesse dans la refondation du Mali.

 

En plantant ainsi le décor, le chef du Grin, Mohamed Salia Touré, a rappelé que «le Grin» n’est pas un espace politique, encore moins une mission commanditée par un politique, mais un espace de promotion de la citoyenneté, condition sine qua non pour la réussite de la refondation tant réclamée par les Maliens au cours de ces dernières années. L’ex ministre, qui a la réputation de ne militer dans aucun parti politique, en a profité pour inviter la jeunesse malienne à se retirer de l’arène politique pour se consacrer aux problèmes qui minent le développement de leurs cités respectives. Au sujet du thème, il dira que tous les rôles du processus de la refondation reviennent aux femmes en tant que piliers de la famille. Il a par ailleurs expliqué que la refondation est un processus dont les résultats n’interviennent qu’à long terme. «Il ne faut pas s’attendre aux résultats dès demain mais dans 10, 15 ans», a-t-il indiqué. Et d’inviter les femmes de Sabalibougou ainsi que les jeunes de Senou à se tenir prêts pour les futures échéances électorales, qui commencent par leur enrôlement sur les listes électorales et le recensement est cours.

 

Même son de cloche du côté d’Aminata Sylla. Au nom des femmes de Sabalibougou, elle a lancé un appel à la gent féminine malienne pour les prochaines échéances électorales, en indiquant qu’après plus de 30 ans de démocratie les femmes doivent arrêter d’échanger leur soutien politique contre 1000f, des t-shirts, savons et quelques pagnes pour choisir les hommes et femmes de conviction. Il en va, selon elle, de la réussite de la refondation du Mali, de l’avenir des enfants et du développement des cités.

 

Quant à Mme Cissė Adja Cissė, présidente de la CAFO de Sabalibougou, elle a invité pour sa part les femmes à mettre le Mali au-dessus de tout, notamment lors des élections. Et, sur le rôle de la gent dans la refondation, elle dira que «la femme donne naissance, éduque les enfants et s’occupent de son mari et de la famille …», etc., avant d’appeler les femmes à être à se hisser au niveau des attentes de la refondation.

 

Le représentant du chef de quartier de Sabalibougou, Diango Bagayoko, avait auparavant laissé entendre, dans son discours de bienvenue, que la situation actuelle du pays n’est pas le corollaire de la pauvreté ou du manque des leadership, mais du manque d’engagement patriotique, chez les jeunes notamment.

 

Amidou Keita

Le Témoin

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