Depuis quelque temps, Bamako est devenu un haut lieu d’insécurité pour les enfants. Les rues des quartiers, les chemins menant aux écoles, les aires de jeux (terrain de football…) Bref, tous les endroits sont devenus des endroits d’insécurité pour cette couche sans défense. Il ne se passe plus de jour sans que des disparitions, enlèvements où encore d’autres atrocités visant les enfants ne soient signalés dans différents quartiers de la capitale. Les réseaux sociaux sont inondés d’avis de pertes de famille… Le hic, c’est le silence coupable des Autorités à travers le ministère de la Promotion de la femme, de la famille et de l’enfance, celui de la Sécurité de la protection civile, ainsi que des Associations dites de protection des droits des enfants.
Une recrudescence d’enlèvements et de disparitions d’enfants est constatée à Bamako ces derniers temps. Le phénomène devient inquiétant.
Alors que tous ont une grande responsabilité face à ce fléau qui a atteint le seuil alarmant dans la capitale et ses environs. Qu’est-ce qui explique ce fléau ? Qui sont les auteurs de ces enlèvements ? Que deviennent les enfants enlevés ? Autant de questions qui interpellent tous et qui engagent la responsabilité des parents, des autorités et des associations dites de défense de droit des enfants.
Les parents : ils premiers responsables de la protection et de la sécurité de leurs enfants. C’est pourquoi ils sont vivement interpelés. Aussi, les parents sont appelés à changer de comportement, et de surveiller permanemment leurs enfants où qu’ils se trouvent. N’envoyons plus nos enfants acheter seuls à la boutique du coin, faire des commissions seuls, ne les laissons plus aller seuls à l’école ou jouer dans la rue… Surveillons nos enfants tout le temps et en tout lieu.
En outre, il faut inculquer aux enfants un certain nombre de réflexes pour leur propre protection à savoir entre autres ne pas suivre des inconnus, ne pas sortir sans prévenir…
Aussi, chaque parent doit avoir le réflexe de surveiller son propre enfant et celui du voisin.
De la responsabilité de l’Etat
Les ministères concernés : le ministère de Promotion de la femme, de la famille et de l’enfance et le ministère de la Sécurité et de la protection civile. Face à la recrudescence de ce phénomène, ces deux départements brillent par leur laxisme coupable. Jusqu’ici ni l’un, ni l’autre n’a entrepris aucune action visible en vue de mettre un frein à ce fléau.
Le ministère chargé de l’enfance a pour obligation première de protéger et de réunir les conditions visant l’essor et le bien-être de l’enfant malien. Or, ce département adopte une attitude qui interroge. En somme, tout indique que le ministère de la Famille et de l’enfance ignore le sort des enfants maliens. Pourtant ce département pourrait initier une grande campagne de sensibilisation, à l’endroit des parents et des enfants. Cette campagne tournerait autour de la vigilance et de la responsabilité des parents, ainsi que de la prudence des enfants.
Mémé passivité observé du côté du ministère de la Sécurité et de la protection civile qui observe également un silence de carpe face à ce phénomène qui à la sécurité innocentes créatures.
Que dire aussi du silence des Associations de protection des droits des enfants ? Aucune n’est montée au créneau pour dénoncer le phénomène ou tiré la sonnette d’alarme sûr la recrudescence des enlèvements, disparitions … Cependant leur mission première est de veiller à la protection des tous petits et défendre leurs droits dont le premier est la sécurité
Il est vraiment temps que l’Etat prennent des mesures fortes pour endiguer ce phénomène.
Mémé Sanogo
Source: L’Aube