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Suspension de l’aide publique au développement de la France au Mali : Les élus français d’origine malienne contestent !

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C’est le jeudi 17 novembre que la nouvelle a été diffusée par les médias proches du Quai d’Orsay. Celle relative à la suspension des aides au développement de la France en direction du Mali. Cette décision qui n’est pas encore officielle, ne fait pas l’unanimité au sein des organismes qui conduisent ces aides au Mali. C’est le cas de la Coordination des Elus-es-Français-es- d’origine malienne, Maison des associations de Montreuil (CEFOM) qui alerte les autorisés françaises de l’urgence de revenir sur cette décision injuste.

 

Pour la CEFOM, la suspension des financements de l’Aide publique au Développement (APD) en direction du Mali, y compris de qui transitent par des organisations humanitaires, est une décision qui scandalise à juste titre le monde associatif en France et au Mali. « Cette décision des autorités françaises est d’autant plus inacceptable qu’elle participe à la dégradation de la situation sur place et des relations entre nos deux pays », a soutenu la CEFOM. Pour la simple raison que cette aide, selon elle, lie de fait, les organisations concernées à la politique étrangère de la France, ce qui aura des conséquences préjudiciables pour elles, au Mali et ailleurs.

 

La CEFOM informe que cette suspension intervient dans un contexte dans lequel 7,5 millions de personnes au Mali ont besoin d’aide humanitaire, soit plus de 35% de la population malienne.

 

« Elle constituerait un nouveau couperet, après les sanctions de la CEDEAO dont les principales victimes ont été les populations », a-t-elle précisé. Pour la CEFOM, au-delà de la situation interne au Mali, l’accélération de la crise économique et énergétique mondiale et les conséquences de la guerre en Ukraine devraient au contraire leur amener à la responsabilité, au dialogue et au renforcement des coopérations vectrices de paix et de développement partagé. La CEFOM précise que depuis des années, elle ne cesse à travers des initiatives, en France et au Mali, d’interpeller sur la nécessité de prioriser le développement social et économique.

 

« Notre action n’a qu’une priorité : le dialogue, la culture de la paix et la prise en compte des aspirations profondes des peuples maliens et français », a indiqué cette coordination des élus français d’origine malienne. Et de demander aux autorités françaises d’emprunter cette démarche de raison plutôt que d’appliquer une « politique de coups de bâton néfaste pour tous ».

 

Présente aux côtés des collectivités territoriales engagées dans la coopération, de la société civile et de coordination SUD, la CEFOM dit se tenir à la disposition des autorités francises et maliennes pour renouer à ce dialogue nécessaire, dont la première condition est le retour de l’Aide publique au Développement, mise en œuvre par les organisations de la société civile afin de respecter l’autonomie de ces dernières par rapport aux politiques étrangères de la France.

 

A noter que ces aides au développement permettent de financer des projets allant dans le sens du développement et aussi des actions humanitaires. A cet effet, les données de l’OCDE ont montré qu’en 2020, notre pays, le Mali a reçu 121 millions de dollars d’aide au développement de la France.

 

La CEFOM est donc dans son bon droit de contester cette décision de la France de Macron.

 

Adama Tounkara

Le sursaut

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