Le Mali, à l’instar de la communauté internationale a commémoré le 20 novembre dernier, la journée mondiale de l’enfance. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (Cndh), dirigée par Aguibou Bouaré, a saisi l’occasion pour attirer l’attention des autorités sur la situation des enfants soldats.
En effet, créée en 1954, la journée mondiale de l’enfance est célébrée chaque année, le 20 novembre afin de promouvoir le respect des droits des enfants. Cette date marque l’anniversaire de l’adoption par l’Assemblée Générale des Nations Unies de la Déclaration des droits de l’enfant [A/RES/1386(XIV)], en 1959, et de la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989, ratifiée le 20 septembre 1990 par le Mali.
Depuis 1989, le 20 novembre marque la commémoration de la journée internationale de l’enfant. Le Mali n’est pas en marge de cette célébration, à travers les différentes actions et activités des autorités et des organisations de défense des droits des enfants. Au Mali, le thème retenu cette année est : « Pour chaque enfant, participation, égalité de droits et inclusion ».
C’est l’occasion, par ailleurs pour la Commission Nationale des Droits de l’Homme de rappeler, que la situation des droits des enfants au Mali n’est pas reluisante en raison du contexte socio-sécuritaire du pays.
Selon elle, des milliers d’enfants sont privés notamment de leur droit à l’éducation dû à la fermeture de plus de 1000 écoles fermées, certains sont privés des services sociaux de base tels que l’accès à la santé, à un environnement sain, à la sécurité, d’autres n’ont aucun droit car vivent sur les sites de déplacés internes.
Aussi, alerte la CNDH, les violences physiques, sexuelles, et psychologiques dont sont victimes les enfants méritent d’être signalées.
« L’un des défis majeurs auxquels nous sommes confrontés actuellement est la situation des enfants associés aux forces ou groupes armés. C’est ainsi que la CNDH a pris part à une séance d’échange organisée par le centre Diakonia, avec les organisations de la société civile de défense des droits des enfants », informe Aguibou Bouaré.
Pour lui, cette séance sur les droits des enfants en lien avec les conflits armés, avait pour but de prendre pleinement conscience des raisons et des conséquences du recrutement et de l’enrôlement des enfants dans les groupes armés.
A l’issu de la rencontre, il a été conclu que chacun a sa part de responsabilité car la place d’un enfant est à l’école et non sur un terrain de guerre. La CNDH exhorte toutefois les autorités à redoubler d’efforts pour une meilleure prise en charge des droits des enfants au Mali.
Adama DAO
Source: Tjikan