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Come-back de Choguel Kokalla Maïga : Entre le deal et le duel…

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A peine revenu de sa retraite forcée, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga veut vaille que vaille marquer son fauteuil. Y a -t-il de menaces ? Une interrogation bien légitime en raison du statut de ministre d’Etat conféré à son intérimaire. Un probable bicéphalisme ? Une crainte de plus en plus récurrente sous nos tropiques.Après une semaine de tapage médiatique, Dr Choguel Kokalla Maïga a retrouvé son fauteuil de Chef de Gouvernement. Un fauteuil laissé vide à la suite d’un « repos forcé » qui s’est métamorphosé en « retraite médiale ».

 

Le lundi 5 décembre dernier, l’homme a regagné la Cité administrative de Bamako, après avoir imploré, sinon négocié son retour auprès des colonels, vrais détenteurs de la réalité du pouvoir. Après Koulouba le 25 novembre, où il a été reçu par le Président de la transition Colonel Assimi Goïta, Choguel Maïga a finalement reconnu la voie qui mène à « un CNT illégal et illégitime ». C’était dans l’après-midi du lundi 28 novembre 2022.

 

« L’oligarchie militaire » tant dénoncée, il y a quelques mois, n’est plus une paria ! Colonel Malick Diaw, Président du CNT est fréquentable. Son Ok serait incontournable pour son retour sur scène. « A sa sortie d’audience Dr. Choguel Kokalla Maïga a souligné qu’il est venu témoigner sa reconnaissance au CNT pour tous les efforts déployés dans le cadre de la réussite de la Transition », a aussitôt informé la Direction de la Communication de l’organe législatif. Laquelle a poursuivi la déclaration du PM : « Je suis venu remercier le Président Malik DIAW et lui dire que je suis apte à reprendre le Travail ».

 

L’aînesse a-t-elle prévalu ?

 

Le retour du Premier ministre Choguel a frisé un accouchement difficile. Comment délaisser colonel Abdoulaye Maïga qui a déjà pris le goût du fauteuil, même si c’est intérimaire ? En effet, depuis sa rencontre avec le Président Assimi et sa reprise de fonction, des jours se sont écoulés, une dizaine, au point que d’aucuns pensaient à la fin de la partie pour Dr Maïga.

 

Il a fallu des gymnastiques, celle de renforcer le pouvoir de l’intérimaire, avec le nouveau statut de ministre d’Etat, pour que celui-ci cède le fauteuil à son aîné. Est-ce une manière subtile de le soustraire de la honte ? Chacun y va de son commentaire.

 

 

 

Certes, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga a félicité le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, colonel Abdoulaye Maïga, lors de réunion du Conseil de Cabinet du mardi 06 décembre 2022 consacrée aux dossiers inscrits à l’ordre du jour du Conseil des ministres suivant. Mais, le désormais Premier intérimaire, en sa qualité de ministre d’Etat, est sommé, en plus de ses camarades, de rendre compte « des tâches effectuées durant la période intérimaire » dans un « document d’une à trois pages », ce, « au plus tard jeudi 08 décembre 2022 à 12 heures ». Hier donc.

 

Si le but visé par cette exigence est selon le Premier ministre, de lui permettre de se « faire une idée de la poursuite du travail gouvernemental » et, ainsi, de lui faciliter la reprise de ses activités, le ton a été coupant quand il dit : « J’attache du prix à l’exécution de la présente circulaire ». Plus qu’une formule de politesse, certains sont tentés de murmurer. Alors que d’autres voient plutôt une charge qui ne dit pas son nom.

 

Le choix des colonels de confier ce statut de ministre d’Etat à l’un des leurs masque-t-il mal leur intention de centraliser le pouvoir entre leurs mains ? Aussi, une accalmie a été observée sur le front politique lors de la période intérimaire. Celui-ci a pris langue avec le Cadre des Partis et Regroupements Politiques pour le Retour à l’ordre Constitutionnel, entité jurée du M5-RFP. Mais aussi redoutable pourfendeur de l’actuel PM.

 

Quoi qu’on dise, le Premier ministre ne serait-il pas en train de perdre la main sur le dossier ? Ici, on peut faire allusion singulièrement à celui relatif au retour à l’ordre constitutionnel. Il n’en demeure pas moins pour les différents scrutins en lice.

 

 

Au-delà de l’opinion, l’arbitre, c’est surtout le locataire de Koulouba.

 

C.A

 

Source: L’Observatoire

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