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Bientôt l’inter-opérabilité des transferts d’argent

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TELEPHONIE/ DROITS D’AUTEUR : Orange Guinée défait face à une artiste.

Les millions d’usagers d’Orange Money, de Moov Money, entre autres, ne seront plus dépendants de leurs seuls prestataires respectifs et ne seront plus obligés de s’inscrire à l’ensemble des réseaux pour bénéficier des services financiers de chacun. En effet, selon des sources bien introduites indiquent, en effet, que le régulateur malien des télécoms et les différents opérateurs de téléphonie sont à pied d’œuvre pour trouver les voies et moyens d’étendre l’interconnexion des différents réseaux au service de transfert d’argent. Il s’agit, en clair, de briser les frontières de la fidélisation monopoliste de sa clientèle par chaque opérateur en offrant la possibilité à chaque usager d’accéder à un réseau différent du sien pour transférer et retirer de l’argent. Toutefois, la révolution qui en résulterait n’est pas donnée d’avance, au regard des grands enjeux qui entourent la démarche pour l’opérateur dominant. Lequel peut se prévaloir d’investissements énormes déjà consentis pour entretenir son champ d’influence dans le domaine. En tout cas, c’est la posture protectionniste qui avait jadis prévalu à l’interconnexion d’IKATEL en son temps à l’opérateur historique Malitel, suspendant le passage d’un réseau à l’autre jusqu’aux ultimes négociations entre les deux opérateurs. Quoi qu’il en soit, il y a fort à parier qu’en plus d’écueils similaires l’inter-opérabilité s’effectue aussi aux frais de l’usage.

 

Quand Orange Mali sert la clientèle à ses propres frais

 

Plus de 2,6 milliards annuel pour la satisfaction des usagers, à raison notamment de 200 francs CFA que l’opérateur paie à un Centre d’appel pour chaque sollicitation ou réclamation du Service Client. Au fait, le montant traduit les efforts annuels consentis par Orange Mali pour assurer une prestation de qualité à sa clientèle. Sauf que dans le bilan financier de la société de téléphonie ne fait ressortir nulle part, en revanche, les proportions dans lesquelles le client contribue personnellement à la prise en charge financière des services qui lui sont rendus. Chaque sollicitation du 7400 est pourtant facturé à l’usager d’Orange au montant de 10 francs CFA – une somme apparemment modique mais dont l’importance peut se juger à la fréquence des appels ainsi qu’au nombre de fois que les usagers y ont recours. Les chiffres disponibles à Orange sont muets sur cette donne alors que la sollicitation du service – même une seul fois l’an – par chacun des 15 millions d’usagers de l’entreprise équivaut à la bagatelle de 150 millions de nos francs prélevés sur les crédits de l’usager qui est sevré par ailleurs de tout service si son compte est vide. A contrario, le montant revient annuellement à 30 milliards de nos francs à Orange si dans l’année chacun des usagers recourait audit Service, s’il faut en juger par le coût de la prestation que la société impute à la prise en charge de son Call Center.

Le Témoin

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