Le président de Pôle politique du consensus (PCC) et actuel porte-parole du M5-RFP, Jeamille Bittar, a dénoncé vertement, dans une interview accordée à ÉNERGIE FM, le samedi 10 décembre 2022, l’attribution de la production de la carte d’identité biométrique sécurisée à une entreprise étrangère dont le lancement a eu lieu le jeudi 08 décembre 2022.
Selon l’opérateur économique et promoteur d’une imprimerie, l’attribution de ce marché à une entreprise étrangère est un coup dur porté au combat pour la souveraineté que le Mali mène depuis un temps.
Pour Jeamille Bittar, « on ne peut pas confier les données des citoyens de son pays à une entreprise étrangère et prétendre avoir son indépendance ». C’est dans ainsi qu’il estime que la production de la nouvelle carte d’identité biométrique pouvait bel et bien être assurée par une entreprise malienne.
« Car, au Mali, il y a des entreprises qui ont les moyens de se procurer des techniques appropriées pour faire ce travail et qu’il y a les compétences qu’il faut pour faire bien fonctionner ces machines », assure-t-il.
À en croire le président du PCC, l’attribution de ce marché à une imprimerie malienne aurait contribué à la lutte contre le chômage qui est une urgence nationale à travers la création de nouveaux emplois.
Il a indiqué que les raisons que certaines personnes avancent pour justifier la mise à l’écart des entreprises maliennes dans l’attribution de ce marché, ne tiennent pas du tout. L’actuel porte-parole du M5-RFP demande alors aux autorités de revoir le dossier de cette attribution.
Concernant les affirmations selon lesquelles, il serait l’opérateur qui a remporté le marché de l’ancienne carte d’identité nationale, M. Bittar affirme qu’il n’a jamais obtenu ce marché et que c’est Graphique Industrie, une imprimerie d’un autre opérateur du nom d’Aliou Tomota, qui l’aurait exécuté.
Et, contrairement à certaines allégations sur la pénurie récente de carte d’identité observée sur toute l’étendue du territoire, Jeamille Bittar souligne que celle-ci fait suite au non-règlement par l’Etat malien d’une somme d’argent qu’il doit à M. Tomota.
Fadiala Dembélé
Source: Le Wagadu