Le Centre international de conférence de Bamako a servi de cadre, le samedi 17 décembre 2022, à la tenue du 3ème Congrès ordinaire de la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM). La cérémonie d’ouverture de ce congrès était présidée par le président du parti CODEM, Housseini Amion Guindo dit Poulo, en présence des militants, sympathisants, délégués du parti, des responsables des partis amis de la CODEM et de nombreuses autres personnalités. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le président de la CODEM, Poulo, a fait savoir qu’ « il y a des signes qui nous permettent de douter de la bonne foi de certains acteurs de premier rang pour une organisation régulière, transparente, démocratique et inclusive des élections, en raison de la violation de la nouvelle Loi électorale dans la mise en place des structures de l’AIGE ».
Les travaux de ce troisième congrès se sont focalisés sur trois axes majeurs, qui sont : Un bref aperçu de la vie de la CODEM depuis son dernier congrès en 2017 ; l’état des lieux de la nation ; l’offre politique de la CODEM pour sortir le Mali des crises récurrentes. «Notre troisième congrès ordinaire se tient dans un contexte très particulier, caractérisé par la vie extrêmement chère ; des grèves en cascade sur le front social ; une situation économique très grave; l’insécurité grandissante dans presque toutes les régions, voire les environs de Bamako ; la montée en puissance des groupes terroristes; les affrontements récurrents, d’une part, entre les groupes terroristes, et d’autre part entre ces derniers et les mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation ; le mécontentement grandissant des groupes armés signataires de l’Accord; l’expansion du terrorisme sur les zones de grandes productions agricoles avec la menace de famine en filigrane ; l’apparition d’un banditisme endogène causé par la confusion semée par les groupes terroristes, le manque d’emploi, l’effondrement de l’économie rurale, l’absence d’État et des services sociaux de base », a déclaré le président de la CODEM, Housseini Amion Guindo dit Poulo lors de la cérémonie d’ouverture du congrès.
Avant d’ajouter que l’agenda politique de la Transition court des risques susceptibles d’entraver le respect des chronogrammes relatifs aux élections référendaires, communales, régionales, législatives et présidentielles qui ont été rendus public par le gouvernement, le 03 juillet 2022. « De toute évidence, il y a des signes qui nous permettent de douter de la bonne foi de certains acteurs de premier rang pour une organisation régulière, transparente, démocratique et inclusive desdites élections, en raison notamment de la violation de la nouvelle Loi électorale dans la mise en place des structures de l’AIGE ; le manque d’un dispositif transparent et inclusif d’approbation des candidatures aux prochaines élections ; les nombreux griefs relatifs au projet de la nouvelle Constitution ; le manque de fichier électoral fiable, jusqu’à nos jours », a-t-il dit.
En outre, Poulo a lancé un appel aux plus hautes autorités de prendre les dispositions idoines pour l’organisation et la tenue d’élections apaisées et sécurisées, devant garantir le succès du processus électoral de 2023-2024. « Nous suggérons au Président de la Transition de s’impliquer personnellement pour apaiser les tensions avec la classe politique et la société civile afin de créer des conditions idoines pour des élections crédibles et acceptées de tous.
Dans le contexte actuel et pour faire face aux enjeux et défis, nous proposons aux Maliens et aux Maliennes une offre politique composée de 4 axes stratégiques qui sont : Établir un contrat avec le peuple pour la sécurité, la paix et la réconciliation ; construire une société encore plus sécurisée et solidaire; promouvoir le développement institutionnel et la culture démocratique comme instrument de mise en œuvre du développement solidaire ; réussir notre insertion dans le processus des nouvelles vocations qui se dessinent pour l’Afrique et le monde », a souligné Poulo.
Enfin, il a demandé aux plus hautes autorités du Mali d’ associer tous les acteurs politiques à la préparation et à l’organisation des élections prochaines ; de démarcher tous les groupes armés nationaux afin de les encadrer et d’isoler les groupes d’origine extérieure qui constituent la plus grande menace à la stabilité, à la paix et à la réconciliation.
A sa suite, les responsables des partis amis invités comme l’ex- ministre Amadou Koïta du PS Yelen Kura, Racine Thiam de l’URD, Moulaye Haïdara du PDES et bien d’autres, ont mis l’accent sur la situation politique du Mali. Par ailleurs, ils ont saisi l’occasion pour souhaiter plein succès aux travaux du congrès de la CODEM.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain