Le processus des reformes et d’organisation des élections au Mali préoccupe des partis politiques. Ils invitent les autorités de la transition au respect du calendrier électoral.
Le Cadre des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel demande la relecture de la loi électorale et dénonce le retard accusé dans l’organisation des prochaines élections.
Selon son Président Modibo Soumaré, « à ce jour, il n’y a que l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) centrale qui est installée à Bamako. Les autres démembrements ne sont pas encore faits ». « Alors que la loi électorale prévoit un redéploiement de l’ensemble des démembrements de l’AIGE, six mois avant le referendum », rappelle M. Soumaré. Le Président du Cadre estime que vouloir organiser six (6) élections en 2023 est une utopie. Car, dit-il, une relecture de la loi électorale s’impose pour permettre aux élections de se tenir dans les meilleurs délais.
Ainsi, M. Soumaré propose l’organisation « d’une révision constitutionnelle et de l’élection présidentielle » en faisant économie des autres élections pour les tenir juste après la transition.
Le mouvement du 5 juin M5 RFP « Mali Kura » se dit aussi inquiet quant à l’organisation d’élections transparentes et sécurisées. Le mouvement regrette la lenteur «des actions menées dans le cadre de l’exécution du chronogramme électoral ».
Il faut rappeler que le chronogramme adopté par le gouvernement prévoit le referendum en mars 2023. Les élections législatives sont prévues en octobre et novembre 2023. La présidentielle est programmée pour février 2024.
Le gouvernement interpellé
«Le chronogramme électoral est bien tenable ». C’est l’avis de Dr Abdoul Sogodogo. L’universitaire dit aussi comprendre les inquiétudes des uns et des autres par rapport au délai. Mais, selon lui, il revient au gouvernement de créer les conditions pour la tenue des scrutins.
Source: Studio Tamani