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Fin de la crise entre le Mali et la Côte d’Ivoire : Les 49 militaires graciés, Umaro Sissoco Embalo copieusement recadré

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Condamnés à 20 ans de prison après six mois de détention au Mali, les 46 militaires ivoiriens sont rentrés au bercail le samedi dernier à la faveur d’une grâce du président de la transition le Col. Assimi Goïta.Une mesure qui vient mettre fin à des mois de tension d’une part entre le Mali et la Côte d’Ivoire et entre le Mali et la CEDEAO d’autre part. D’ailleurs, si les 49 militaires ivoiriens sont libres, le Mali n’a pas raté l’occasion pour copieusement recadrer le président en exercice de la CEDEAO, le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo.

 

Condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le Gouvernement; atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat; détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur », les 49 militaires ivoiriens ont été graciés avec remise totale de leurs peines, le vendredi 6 janvier 2023, par le président de la transition le Col. Assimi Goïta.

 

Un dénouement définitif de la crise autour des 49 militaires après de longues négociations sous la médiation du président togolais SE M. Faure Essozimna GNASSINGBE. Plusieurs points ont cristallisé ce dossier.

 

Une affaire judicaire

Depuis leur arrestation le 10 juillet dernier, le gouvernement de la transition du Mali avait soumis l’affaire à la justice afin que tout le droit soit dit face à propos de cette action qualifiée d’une « agression » par certains. C’est dans ce cadre qu’un procès spécial a été organisé devant la Cour d’appel de Bamako pour l’occasion, le jeudi 29 décembre 2022. D’ailleurs c’est cette judiciarisation de l’affaire qui a été la principale cause de sa lenteur, puisque malgré la négociation et les différentes initiatives, il fallait quand même laisser le temps à la justice de faire son travail en toute indépendance commune défendu dans les principes de la démocratie. « Cette mesure de grâce prise en toute indépendance, symbolise le souci de SE le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat à promouvoir la bonne gouvernance, dans le cadre de la Refondation du Mali, à travers le respect de l’indépendance de la Justice et la non- ingérence de l’Exécutif dans les affaires judiciaires » a précisé Bamako dans son communiqué annonçant la grâce présidentielle.

 

–Une affaire exclusivement bilatérale entre le Mali et la Côte d’Ivoire

 

L’affaire des 49 militaires ivoiriens est une affaire bilatérale entre le Mali et la Côte d’Ivoire et devrait rester telle selon Bamako depuis leur arrestation le 10 juillet 2022 dans des conditions jugées un peu floues. De ce fait, le Mali a déploré l’attitude « partiale » de certains pays, organisations ou responsables africains dans l’affaire des 49 militaires Ivoiriens, notamment la CEDEAO qui avait fixé l’ultimatum du 1er janvier 2023, pour libérer les 46 militaires sous peine de nouvelles sanctions contre le Mali. « Dans la gestion de cette affaire, qui était bilatérale depuis sa survenue jusqu’à son dénouement, le Gouvernement de la Transition a été indigné par l’attitude partiale de certains responsables contre notre pays » a indiqué le communiqué du gouvernement du Mali tout en citant nommément le président en exercice de la CEDEAO, le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo. « Le cas le plus récent est la position agressive du Président en exercice de la CEDEAO, SE M. Umaro Sissoco Embalo, qui après avoir échoué lamentablement à porter atteinte à l’honneur du Mali devant les instances internationales, vient d’opposer un ultimatum au Gouvernement de la Transition concernant la ration des ivoiriens », ajoute-t-il. Pour Bamako, la sous-région Ouest africaine a d’autres problèmes plus graves comme le terrorisme qui mériteraient mieux l’attention des dirigeants de l’organisation commune.

 

Par ailleurs, Bamako a salué l’implication personnelle du président de la république du Togo SE M. Faure Essozimna GNASSINGBE dans la résolution de cette crise, et par-delà, la promotion de la paix en Afrique de l’Ouest. « Le Gouvernement de la Transition renouvelle sa profonde reconnaissance au Président de la République Togolaise SE M. Faure Essozimna GNASSINGBE, pour ses efforts inlassables et son engagement constant pour le dialogue et la paix dans la région » précise le communiqué.

 

Issa Djiguiba

 

Source: Le Pays

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